La découverte du nouveau monde...

Sia' : J'ai commencé quelque chose, je le finis. Sigmar va finir par nous attendre.

Sous entendant par la qu'elle partait pour abattre Yorkil, Siasske se décala du groupe sur la droite. Alhia la regarda, hésitante, avant de finalement poser sa question.

Al' : Je fais quoi moi' Sia'!?

Sia' observa les Compagnons, se faisant une rapide idée de qui irait ou, puis ceux qui avaient déjà décidé de partir pour faire sa fête a Tur.

Sia' : Tu vas avec Orsonn et les patrouilleurs de Liero.

Alhia acquiesça, sans trop comprendre sur le coup, et s’éloignât pour rejoindre ceux qui partiraient attaquer Tur.
"- Pourquoi eux et pas ici?
- Parce que j'ai besoin d'un intermédiaire auprès du Syndicat. Krogar ne semble pas disposé à leur accorder du crédit également, je veux m'assurer que ces hommes soient dignes de confiance.
- Et donc il vaut mieux que j'y sois.
- Qui de mieux que ma propre double avec laquelle je suis liée pour me tenir informée..?"
Sans se voir, les deux Elfes eurent pourtant un sourire entendu, mais Sia' garda cet échange pour elle-même, patientant en attendant que les autres se répartissent.

Voyant que ses comparses ne se prononçaient pas, Marden s'avança à parler le premier, faisant un pas en direction de Siasske.

Marden : Je suis du même avis. Je tiens à avoir le fin mot de l'histoire. Yorkil tombera.
Gawel : Et si tu te fais tuer ?
Marden : ça donnera du temps aux autres pour l'achever.

Marden n'échangea pas un regard avec Gawel ni avec aucun autre compagnon en disant cela, déterminé à ce que rien n'influence son choix.

Gawel : Je tiens à séparer Ghalron et Azriv.

Les deux concernés s'entre-regardèrent avec un air d'incompréhension.

Gawel : Vous êtes tous les deux trop instables et trop guidés par vos sentiments pour qu'on vous laisse dans le même groupe, au moins pour les prochains jours.
Ghalron : *haussant les épaules* Ouais mon commandant.
Azriv : Du coup je vais où ?
Gawel : Là où Ghalron n'ira pas.
Azriv : *regard anxieux*
Ghalron : Hm... Il paraît que les vrykuls ne font pas de cadeaux.
Gawel : Absolument pas.
Ghalron : *se décale des autres* Je reste avec le gnome. Yorkil, ce sera.
Gawel : Je partirais avec les patrouilleurs qui s'occupent de Tur. Azriv, soit tu viens avec moi, soit tu restes sous le commandement de Seïbo.
Azriv : Je... vais voir où on a le plus besoin de moi.
Gawel : Mouais. Décides toi vite, quand même.

Marden haussa un sourcil genre "ah bon il est plus question de les séparer ?".

Endirvis décida de rester sous les ordres de Seïbo tandis qu'Eärfalas cherchait à suivre Azriv, heureux de son amant et de la nuit formidable qu'il avait passé. Thrain regarda en biais Gawel, se demandant s'il avait pas un peu abusé sur le scotch hier.

Thrain : Bon, les tâches sont donc réparties.
Endirvis : Qui c'est que tu t'waîtes de tâches ?
Thrain :  Seïbo, utilises le miroir.

Seïbo hocha la tête, avant d'user du miroir et de re-transformer les infiltrés, à l'exception de Krogar.

Seïbo : J'ai amélioré le SEMESE, vous allez donc pouvoir communiquer comme moi maintenant.
Thrain : En espérant que cela se termine vite.

Le gnome hocha la tête tandis que Thrain se retournait, laissant Siasske monter sur l'ours avant de grimper à son tour.

Thrain : Direction l'Île de la Lune Sanguine, à l'est d'ici.

-

Seïbo : Bon eh bien ne traînons pas, nous allons nous enfoncer dans les bois jusqu'au signe opportun.

-

Krogar : Avec l'aide de Lurielle, nous avons trouvé la localisation de Tur Ragepatte, il se terre dans la Tanière d'Ursoc. Cependant l'endroit est lourdement gardé par les Rougecrocs. Il est temps de mettre fin à ce carnage.

Krogar invita donc les autres à monter sur les chevaux prêtés allègrement par le maître des écuries tandis que le Prophète lui même se transformait en loup spectral. Une fois paré, ils rejoignirent les Patrouilleurs d'Achille qui les attendaient de l'autre côté du mur de défense.

Achille : Seulement deux personnes comme renforts ? Eh bien...
Krogar : Faites attention à ce que vous dites, bandit, si mon fils devait s'en tenir au protocole des Ligemorts Cendrelangues, jamais nous ne nous serions intéressé au cas Yogg-Saron et vous devriez en plus de toutes les menaces actuelles, compter sur les attaques de furbolgs enragés.
Achille, sûr de lui : Rien de bien dangereux.
Krogar : Arrogance alteracaise de bas étage.

L'humain répondit à l'orc en crachant en sol puis se tourna vers ses hommes, à peu près une quinzaine, pour leur donner les dernières instructions avant de partir.

Marden monta également sur l'ours qui lui revenait, et suivit les autres tranquillement. Gawel avait suivi Krogar, inconfortablement installé sur un des chevaux, pour rejoindre les patrouilleurs. Il n'avait pas dit un mot en les rejoignant, n'étant de toutes façons pas du genre "grand gueule".

-

Azriv remarquait qu'Eärfalas ne se décidait pas sans que lui ne fasse son choix. Il expira un peu d'air pour relâcher de la tension, et se décida à rejoindre le groupe qui aurait probablement le plus besoin d'aide, c'est à dire ceux qui allaient tendre l'embuscade, sous le commandement de Seïbo. Du moins c'est le groupe qu'il jugeait le plus en besoin. Ou peut-être n'avait-il pas envie d'aller combattre des furbolgs enragés, allez savoir.

Azriv : Je suis prêt.
Ghalron : Ah tiens ? Tu n'écoutes pas les conseils de Gawel ?
Azriv : Approche cette épée de moi, et je te brûle jusqu'aux os.
Ghalron : Approche ces lèvres de moi, et je risque d'être un peu brûlé. *sourire mauvais*

Etant les plus proches, Krogar et les Patrouilleurs de Liero arrivèrent rapidement près de la Tanière d'Ursoc. Au fur et à mesure qu'ils s'approchaient, la température baissait, le sol se flétrissait et les arbres périssaient. Tout ceci était extrêmement semblable à la flétrissure du Fléau, à la différence près que c'était seulement la mort d'Ursoc, il y a quelques années, qui l'avait causé. Les furbolgs patrouillaient le long de la pente, des grizzlis armurés tout aussi contaminés gardaient la tête d'ours sculptée dans un rocher, symbolisant l'entrée.

Les patrouilleurs avaient laissés leurs destriers à la lisière, gardés par deux-trois hommes.

Achille, à couvert : Ils sont tout de même assez nombreux.
Krogar : En effet, il faudrait frapper par surprise, le problème c'est que dès que nous allons nous approcher de la pente, nous sortons de la forêt et nous devenons extrêmement visible.
Achille : Vous en faites pas pour ça, la rapidité de nos worgens pourra encore les surprendre.
Krogar : Vos worgens ?

L'humain lança un regard à cinq de ses hommes, un peu plus poilu que le reste avec un regard trahissant leur bestialité.

Krogar : Je vois. Je pense que notre ingénieur pourrait aussi faire des merveilles au niveau de l'attaque surprise.

Le chaman fixa Gawel en prononçant sa dernière phrase.

Gawel s'était tenu silencieux pendant le trajet, ainsi que pendant la "découverte" du lieu des opérations, mais il avait relevé la tête à la mention de l'ingénieur.

Gawel, après avoir recouvré son matos : Hm. Ouais.

Il balaya le contingent du regard, ayant en main une certaine quantités d'explosifs en prévision.

Gawel : Vous lancer les premiers en hurlant serait une idée, et la rapidité des worgens aussi, mais si vous pouviez surgir de nulle part après qu'une explosion inattendue ait crevé leur tranquillité, je pense que l'effet en serait tout aussi intéressant.

Il s'attarda ensuite sur les patrouilles de furbolgs, essayant de savoir où la frappe serait la plus dévastatrice. Après quelques secondes, il jeta un regard à Krogar et Farione, attendant leurs réactions.

Achille : Nos fusiliers pourraient se planquer derrière les rochers ou quelques arbres isolés. Les worgens, peu importe où ils sont vont surgir en un instant et foncer sur l'ennemi pour tout au mieux le tuer ou l'handicaper assez sévèrement, avant de s'éloigner pour esquiver une éventuelle riposte. *lance un regard à quelques furbolgs archers*
Krogar : Hm.. Si on réussi à les rassembler, on peut faire une belle explosion tandis que j'invoquerais un orage pour achever les survivants.
Achille : La plus grosse des menaces étant les grizzlis... *se gratte la barbe* Vous voyez qu'on peut s'entendre quand on veut.
Krogar : Hmpf.

Les fusiliers chargeaient leurs armes depuis leur sacoche de poudre tenue en bandoulière tandis que les worgens prenaient leur forme bestial, prêts à attaquer dès qu'Achille Farione en aura donner l'ordre.

Voyant que personne ne le contredisait, Krogar décida de lancer l'attaque...

-

Au même moment, un peu plus loin...

Les trois infiltrés s'approchaient des Ruines de Téthys, petit avant-poste Noirsiècle protégeant la côte. Un colosse runifié par les nains de fer au service de Yorkil défendait l'endroit, accompagné de quatre vrykuls arbalétriers. Ils les mirent en joug, Osvald leva les mains pour essayer d'apaiser les esprits.

Osvald : J'ai un laissez-passer du Seigneur de Guerre Vaagr afin de rencontrer le Libérateur.
Arbalétrier : Descendez de l'ours doucement et apportez moi ça.

Le faux vrykul des glaces fit comme l'ordonnait l'agent de police le garde et lui montra le recommandé de Vaagr. Il mit un temps pour vérifier la validité du sang séché ayant servi à l'écriture, signe du Seigneur de Guerre. Il acquiesça et permit alors aux trois de s'avancer.

Osvald : Bon... Comment on s'y rend ?

Le garde désigna une barque.

Osvald : On va pagayer ?
Arbalétrier : Pourquoi ? Le Champion de Vaagr est trop bon pour ça ?

Le vrykul des glaces grogna avant de se retourner vers le petit bateau - assez grand quand même pour plusieurs passagers vrykuls - d'un air fatigué.

PS : Pour info ça ressemble à ça la barque.

( Thème des Noirsiècles : https://www.youtube.com/watch?v=06H_6oI4EK4 )

Une fois tout le monde embarqué, Thrain prit les rames et en même temps que Marden, commença à pagayer. Le faux vrykul regarda au loin, n'apercevant rien à part des brumes, il observa aussi l'eau à intervalle régulier, espérant que rien ne surgisse pour les attaquer.

Après une bonne demi-heure à faire avancer la barque, les deux infiltrés masculins agissant parfaitement de concert, ils aperçurent enfin l'Île de la Lune Sanguine. Une fois à l'intérieur de la brume dévorante qui rendait l'île invisible au regard extérieur, les trois faux vrykuls purent admirer un vaisseau de guerre kvaldir dans un parfait état, accompagnée de trois plus maigres drakkars. Des vrykuls Noirsiècles arborant un bleu sombre terminaient les derniers préparatifs de ce qui semblait être une attaque d'envergure tandis que les kvaldirs se tenaient à leur poste sur le navire.

Thrain sentit de nouveau un frisson parcourir son corps alors qu'il détaillait l'endroit. De nombreuses huttes et barricades décoraient maintenant l'île anciennement sous contrôle d'Arugal. Certains guerriers s'entraînaient tandis que d'autres affûtaient leurs armes mais personne ne restait inactif, leurs yeux brillaient d'une envie de combattre. Il leva finalement les yeux vers la tour qui servait de refuge à Yorkil, dirigeant et fondateur de la révolte. Elle n'avait été que peu changée. Trois chevaucheurs de proto-drake se tenaient en haut de la tour, posant leurs yeux inquisiteurs sur leur force et surveillant les moindres détails de l'assaut en préparation.

Avant de débarquer, le vrykul des glaces envoya un regard à ses camarades.

Thrain : Voici la dernière ligne droite avant de rencontrer le conquérant déguisé en libérateur...

Comme dans la Citadelle des Crocs, Thrain prit son courage à deux mains et sortit de la barque. Les vrykuls les regardèrent d'abord agressivement puis se calmèrent en reconnaissant les trois personnes. L'orc en conclut donc qu'ils étaient attendus par le Libérateur et que leurs descriptions physiques avaient déjà été révélées aux Noirsiècles de l'Île.

Alors qu'ils avançaient, Osvald portant la tête déformée de Mam'laka à la ceinture, certains vrykuls les applaudissaient, d'autres criaient dans leur langue natale ce qui semblait être des encouragements mais que Thrain prenait plutôt pour des menaces de mort. Restant humble, il avança jusqu'à rejoindre la Tour d'Arugal, les gardes les laissèrent aussitôt rentrer.

Avant de rejoindre l'étage supérieur, Thrain fut surpris par l'absence de gardes mais aussi par les nombreux glapissements et grognements, comme si un chenil avait été installé sous leurs pieds. Ils montèrent ensuite jusqu'à rejoindre la salle de Yorkil.

Le vrykul aux cheveux d'un brun ténébreux et au regard plissé, étudiait chacun des mouvements des faux vrykuls. Sa barbe était nouée et il se tenait la tête de sa main, comme si tout ce qui l'entourait l'agaçait. Il portait une tenue de fourrure assez épaisse, absolument pas faite pour le combat et une grande épée, celle d'Ymiron était posé près de son trône. Le vrykul des glaces eut des frissons lorsqu'il remarqua celui qui se tenait à ses côtés, l'ancien Heifnir rencontrée quelques jours auparavant au camp d'invasion du Fjord Hurlant.

Thrain se souvenant des "conseils" de Vaagr décida de ne pas ployer le genou mais plutôt de soutenir le regard intense du vrykul avisé. Il grinça des dents, l'exercice était difficile, presque autant qu'avec Garrosh Hurlenfer. Le Libérateur fit encore durer ce petit manège pour quelques secondes avant de finalement ouvrir la discussion de sa voix étonnamment reposante et grave.

Yorkil : Mon conseiller ici présent m'a dit que votre groupe était constitué de quatre personnes... Où est passé le dernier ?
Osvald : Folmer, le chaman de notre Compagnie a été tué lors de notre combat contre Mam'laka, le Pantin de Quetz'lun.

Le vrykul des glaces s'avança jusqu'à offrir la tête du troll des glaces muté à Yorkil Noirsiècle. Le Libérateur daigna alors changer de position pour l'attraper, l'observant quelques instants en la tenant par les cheveux avant de la tendre à Heifnir.

Yorkil : Dites à un messager de l'apporter au Roi Gelé et que c'est à son tour de respecter son engagement.

Le psyker acquiesça, quittant l'endroit pour rejoindre le haut de la tour, où se trouvait les chevaucheurs de proto-drakes. Une fois qu'il eut quitté la pièce, le barbare distingué reprit sa position lasse.

Yorkil, aux trois : Vaagr m'avait fait l'éloge de vos capacités mais je ne vous pensais pas aussi capables. Selon lui, vous souhaiteriez rejoindre ma Garde Royale une fois Amalrik déchu du trône qu'il ne mérite pas... Est-ce vrai ?

Osvald ne répondit pas immédiatement, se questionnant si c'était le bon moment pour tenter l'assassinat de Yorkil. Il décida de rejeter cette solution, ils étaient en plein milieu de la zone ennemie sans renforts disponibles et directs. Il doutait même de la capacité de Seïbo et des autres de passer toutes les défenses.

Osvald : C'est vrai mon Haut Roi.
Yorkil : Ha ! Haut Roi ? Officiellement je ne le suis pas encore mais c'est un plaisir de l'entendre. Je vais vous dire jeune Aenarson, vous pourriez être même le capitaine de la Garde si vous survivez jusqu'à la fin de ma campagne contre les Venteneiges et leurs pathétiques alliés.
Osvald : Ne vous faites pas de soucis sur cela. *incline la tête*
Yorkil : Faites attention, la confiance en soi est souvent confondu avec de la vantardise et la surestimation de ses aptitudes réelles... Cependant je sens en vous quelque chose... de peu commun dirons-nous.

Le rebelle vrykul posa une nouvelle fois son regard sur les trois personnes, les étudiant avant de se lever, prenant au passage son épée. Osvald écarquilla les yeux un instant et redouta le pire mais il se rassura en voyant Yorkil se diriger vers une table où une carte du Norfendre était étendue.

Yorkil : Vaagr n'attend plus que nous au camp d'invasion. Cependant, avant cela pour m'assurer la pleine loyauté de Kunthar le Sans-Pitié et ses kvaldirs, nous devons récupérer les reliques volées à leur peuple par les Ymirjars. Ils ont investi les Ruines de Drakil'jin et relèvent les trolls inhumés en son sein. La brume de nos confrères des mers nous à masquer suffisamment longtemps à leurs yeux, nous allons attaquer d'ici peu. Préparez-vous, ceci est votre épreuve finale en tant que membre du clan révolutionnaire Noirsiècle. Nous allons terminer ce nouveau régicide...

-

Les cadavres des furbolgs tapissaient le sol. La fureur d'Orsonn, les sorts élémentaires de Krogar, la sauvagerie des worgens, les explosifs de Gawel et les armes à feu des patrouilleurs n'avaient fait aucun survivant. Lurielle était restée en retrait durant le combat, accompagnée d'Alhia soignant comme elle le pouvait les blessures. Cependant, même si les pertes étaient limitées, deux worgens et six patrouilleurs avaient été abattus.

Ils s'étaient avancés jusqu'à la gueule d'ours sculptée, la nymphe s'occupant de briser la protection de Tur Ragepatte qui les empêchait de continuer.

Krogar : Bien, nous allons pouvoir mettre fin à cette folie.
Achille : Sans les furbolgs et les Noirsiècles à craindre, Dun Argol tombera rapidement.
Orsonn : Rien n'est gagné d'avance humain, il nous reste la plus grosse épreuve.

Le sceau protecteur fut finalement brisé par Lurielle qui reprit alors sa respiration, affichant au passage une mine épuisée.

Achille : C'est l'heure de vérité. Vous êtes prêts camarades de Liero ?!

Les patrouilleurs levèrent haut leurs armes respectives, ayant hâte de terminer le travail et de rentrer chez eux.

Eirik restait également silencieux, ayant adopté la stoïque position dite du "garde", dos droit, bras croisés sur sa poitrine. Il aurait personnellement volontiers égorgé Yorkil sur place, mais son bon sens lui dictait autrement. Aussi, il attendait patiemment que leur chef décide de la marche à suivre.

~


L'odeur de poudre dans l'air poussait à la suffocation, mais Gawel y était depuis longtemps habitué. Les aléas de la bataille avaient fait en sorte que toute son armure était décorée de gerbes de sang, de ci de là, mais il n'y faisait pas attention outre mesure. Il regarda Lurielle briser le sceau, avec un air d'appréhension silencieuse. Il répondit à la harangue de Farione par un geste de la tête, attrapant son fusil du même coup.

Ils s'engouffrèrent alors dans la Tanière d'Ursoc, devenue celle de Tur, découvrant un spectacle affreux pour tout amoureux de la nature. La terre ne possédait plus aucun semblant de vie, des arbres morts servaient de seules décorations, l'atmosphère était oppressante et même le ciel paraissant terne en ce lieu. La seule présence extérieur était le furbolg grumegueule qui les regardait, impassiblement. Son corps ainsi que son visage étaient déformés par la corruption malsaine de Yogg-Saron, ses yeux étaient malades et de la bave rouge et mousseuse coulait de sa mâchoire. Ses armes ne semblaient être que ses griffes.

Patrouilleur : Tout ça pour un ours un peu malade ? Pah ! J'm'en vais régler ça d'un tir entre les deux yeux.

L'humain s'avança, braqua son fusil sur le furbolg avant de tirer. Tur esquissa un geste horizontal de son bras et un mur de racines mortes s'interposa, arrêtant la balle net. Deux autres fusiliers décidèrent alors de le rejoindre. Pendant qu'ils vidaient leur sacoche de poudre inutilement sur le druide perverti, un hurlement animale et malformée se fit entendre. L'instant d'après, un immense ours brun en aussi mauvais état que Tur attaqua les trois inconscients qui se firent déchiqueter en un instant.

Orsonn : Kodian ! Non !

L'ours blanc se dirigea vers le pâle reflet de sa soeur mais fut immobiliser par d'immenses sarments qui lui attrapèrent les pattes ainsi que la gueule, l'immobilisant et l'empêchant totalement de prendre part au combat.

Orsonn écarquilla les yeux quant il vit Gawel abattre sa sœur, laissant un grognement triste s'échapper, comprenant que rien ne pouvait la sauver dorénavant. Il leva de nouveau son regard pour découvrir que l'esprit de Kodian quittait son corps. Elle dévisagea ensuite Gawel, montrant ainsi qu'elle n'avait pas regagner sa sanité. La corruption des Dieux Anciens l'affectait tout aussi bien dans la mort que dans la vie.

Voyant que l'attention générale n'allait pas tarder à se diriger vers lui, le druide malsain se retourna pour éveiller des tréants des maigres monceaux de bois. Dans un état déplorable, les arbres animés de vie se dirigèrent vers un patrouilleur, plutôt attentif à ce qui passait autour de Kodian. La surprise ainsi que la mort le cueillit quand il sentit une branche lui traverser le crâne pour se faire un chemin de l'autre côté.

Les tréants flétris semblaient fragiles mais toujours capables de causer la mort, ainsi Krogar s'avança jusqu'à Achille pour lui demander ses armes. Devant l'incompréhension de l'humain, il lui retira son cimeterre de la main pour l'enchanter d'un fouet de lave. Immédiatement ensuite, il posa un totem incendiaire, prêt à carboniser toute plante assez folle pour s'approcher d'eux.

Alliés

Achille Farione : 0/1 (arme enchantée)
Orsonn : 0/1 (immobilisé)
Lurielle : 0/1 (en retrait)
Patrouilleurs : 10/12
Worgens : 2/5

Ennemis

Tur Ragepatte : 0/1
Kodian : 0/1 (sous forme d'esprit)
Tréants flétris : 0/6

Comprenant instinctivement ce qu'entreprenait Alhia, Lurielle la rejoignit rapidement, en rechignant un peu parce que la décomposition du lieu lui donnait des hauts-le-cœur. Une fois au côté de sa consœur druidesse, elles décidèrent de commencer leur incantation pour riposter face à Tur Ragepatte. C'est donc tout naturellement qu'elles pointèrent leurs index des deux mains en direction du ciel dans une simultanéité à couper le souffle avant de lever la jambe à droite. Elles firent un cercle complet avant de taper sur leur main puis les placer en rond face à sa camarde. Leurs cheveux volaient au gré de la magie druidique libérée. L'union de ces deux pouvoirs créa une sorte de tourbillon verdâtre qui revitalisa une partie de la Tanière d'Ursoc et fit croître une maigre pouce à peine remarquable auparavant qui se trouvait devant Alhia. Rapidement, l'arbre prit la pleine possession de ses moyens et laissa donc apparaître un ancien du savoir, l'esprit de la nature du lieu.

L'ancien protecteur en face de lui se secoua, prêt à recevoir l'attaque de son nouvel adversaire. C'est tout naturellement que le combat titanesque commença, même si les deux ents étaient lents, l'impact de leur poing d'écorce était réel. Au vu de l'état déplorable de l'ancien protecteur, ce fut donc aisé pour son comparse revivifié de gagner le combat. Après avoir broyé son "crâne" entre ses puissantes mains, il se retourna, laissant un grincement de mécontentement s'échapper en posant son regard sur Tur. Voyant qu'il ne pouvait plus compter sur l'aide de personne, le furbolg commença à courir dans l'autre sens, poursuivi par l'ent en colère. Il ne fallu pas longtemps avant que l'énorme pied de l'ancien ne l'écrase, ne laissant que les craquements d'os témoigner de sa mort.

C'est à ce moment qu'Achille décida de fermer sa bouche, resté ouverte depuis la petite danse. Il se retourna ensuite vers Alhia et Lurielle, qui étaient épuisées par le déluge de pouvoir causée.

Achille : *oO* C'était réellement impressionnant mesdames mais... Est-ce que la chorégraphie était nécessaire ?