La découverte du nouveau monde...

Maëlli observait, silencieuse. La façon dont Marden s'était débarrassé de son adversaire du moment ne la choqua en rien. Par contre... La façon dont l'autre s'était mis à se tordre de douleur et à pleurer sur le sort de ses bras effraya la Noble. Ce qui se transcrivait sur son visage par un regard fuyant et un air plus pâle qu'à l'accoutumée. Les compagnons de son aîné sont vraiment effrayants...

Maëlli : Je vous remercie d'être intervenus... Et d'avoir réglé leur compte à ses deux rustres... <secoue la tête> Je crois que je vais aller me coucher, maintenant...

Marden se rapprocha de Maëlli, l'air tendu, peu rassuré par son état.

Marden : Tout va bien, mademoiselle ? Je suis sûr que votre frère serait intervenu, si nous n'avions pas été là. Allez-vous reposer, mais soyez prête à vous défendre. Un autre évènements du même genre peut encore arriver.

Marden s'enquit du grand frère. Le regard d'Azriv changea, pour revenir à la normale, et il sourit à nouveau, les remerciant d'un gracieux signe de tête.

Azriv : Bien, excusez-moi pour ma... distraction, mais je crois que nous allons enfin pouvoir être tranquilles. Vous comprenez, je ne pouvais pas laisser ma sœur aux mains de ces sauvages.

Eärfalas : Si cela continuait, je m'en serais mêler de toute façon et là, ça aurait été une autre paire de manches.

Le paladin jeta un regard inquiet vers Endirvis qui les observait toujours, serein.

Eärfalas : Bien, bien. Maintenant que tout cela est terminé, pouvons-nous nous mettre dans un espace plus propice à l'intimité ? Je n'aime pas spécialement les voyeurs.

Maëlli observa un moment Marden, lui souriant poliment, tentant de retrouver sa consistance et l'aspect altier propre aux nobles.

Maëlli : Je vais bien, oui. Grâce à votre intervention et à celle de votre compagnon, je vais bien. J'espère que vous n'avez pas été blessé.

La Mage regarda ensuite de la direction du comptoir, pour voir avec quelle facilité, ou quelle légèreté, son frère retournait à ses petites affaires. Une vision quelque peu désolante, mais que pouvait-elle y faire ?

Maëlli : Bien... Bonne nuit à vous.

Et sur ces mots, Maëlli rejoignit les chambres et sur les bons conseils de Marden, entreprit de se reposer.

Azriv : Autant éviter de nous faire expulser d'ici, ou irions-nous sinon ?

Le pyromancien sourit à nouveau, ne semblant nullement perturbé par la situation pourtant un peu décourageante qui venait d'avoir lieu. Il entreprit de rouler un joint de feuillerêve avec une partie du contenu dans la boîte dans l'intention de le partager avec son partenaire du jour.

Azriv : *l'allumant d'une étincelle (le joint)* Un endroit calme, une porte close, et je suis à vous.

Pendant ce temps, Marden qui était éprouvé par la soirée et par cette dernière intervention décida également d'aller se coucher, constatant au passage que Gawel roupillait sur une chaise. Il décida de le laisser dormir, probablement qu'il serait de sale humeur si on le réveillait avant quelques heures, et alla se coucher dans un endroit plus approprié.

Eärfalas : Je ne parlais pas de quitter cet endroit, évidemment. Je suppose que notre ami commun le troll nous laissera en paix si nous sommes dans une pièce close... *regarde le joint* Je te préviens, je tousse.

Azriv : T'inquiètes pas. *en se levant* Je t'apprendrais. Et on nous laissera tranquilles. Au fait, tu as une chambre ici ?

Il n'y avait plus grand monde de présent dans la taverne pour assister à tous les sourires charmeurs qui étaient échangés, tant qu'on aurait dit une bataille de charisme. Peut-être restait-il Endirvis, qui n'avait d'yeux que pour eux, ainsi que le tavernier, qui devait crever d'envie d'aller se coucher, quitte à forcer ces deux-là à se boucler dans une chambre, et qu'on en finisse.

Eärfalas : Avec l'accord inattendu de Thrain, j'ai pu nous offrir la meilleure chambre de ce taudis.

Le paladin dévoila une bourse, auparavant remplie d'or, faisant comprendre par un sourire mesquin qu'il l'avait volé à l'orc alors qu'il n'y prêtait pas attention.  Il regarda ensuite, d'une manière hautaine évidemment, le tavernier.

Eärfalas : Merci mon brave pour votre aimable participation mais nous allons disposer. Si vous pouviez me montrer l'emplacement de notre chambre à coucher.
Tavernier, haussant un sourcil : Non mais tu t'crois où toi ? Tu te démerdes oui.
Eärfalas : Quelle manque de coopération ! Hélas, je crois que je vais devoir faire appel à mon cher ami musclé verdâtre.
Tavernier : Ça va, ça va, j'ai compris le message. Bordel on m'aura tout fait.
Eärfalas : Votre langage, domestique.
Tavernier, ironiquement : Si vous voulez bien me suivre "messire".

L'humain passa alors en premier, suivit des deux elfes. Ils montèrent deux étages avant d'arriver dans leur chambre. Celle-ci était effectivement la mieux entretenu, quelques tableaux de très bonne qualité ornant les murs, un tapis de soie juste à côté du lit. Un lit presque royale à en croire son état et la richesse affichée, décidément le Syndicat n'était plus le ramassis d'ermites vivants dans les montagnes d'autrefois. La nuit s'annonçait longue, en particulier pour Ghalron qui se trouvait dans la chambre juste en dessous.

( *sadisticGM mode activated, boop* )

Azriv suivit le mouvement en se demandant si l'obtention de cet or était vraiment une idée qui annonçait un futur radieux à Eärfalas, mais la vision qui se présentait à lui par le positionnement surélevé d'Eärfalas dans les escaliers chassa assez vite ces pensées négatives, afin qu'il soit à nouveau d'humeur pour son programme initial. Il laissa filtrer un petit sifflement en apercevant la chambre, quelque part chagriné à l'idée d'enfumer tous ces beaux tapis et ces belles soieries. Ce fut lui qui ferma la porte derrière l'humain, qu'on entendait presque râler sans qu'il n'ouvre la bouche. Il n'avait pas fait attention à qui se trouvait dans quelle chambre, aussi c'est en ignorant totalement le fait que Ghalron se trouvait dans la chambre d'en-dessous qu'il entama sa nuit, qu'il espérait longue.

Endirvis finit par allez se coucher, suite à la baffe qu'il avait reçu de la femme musculeuse qui avait refusé ses avances. En montant les escaliers il entendit un cri qu'il ne savait pas être d'horreur ou de plaisir vu dans l'état dans lequel il était. Il finit par rejoindre une chambre au pif et à s'endormir sur le palier, trop fatigué pour rejoindre le sommier.

...

La nuit passa difficilement, la fureur née du joint en Eärfalas avait fait trembler les murs et énerver les esprits. Certains se décidèrent à se lever lorsque la trompette militaire sonna le réveil des soldats du Syndicat, d'autres comme Endirvis préféraient rester dormir encore quelques heures.

Siasske roupillait encore étonnamment, lorsque Alhia vint timidement toquer à la porte de sa chambre. Cette dernière passa juste la tête par l’entrebâillement, et constatant qu'elle n'interrompait rien, ou uniquement le sommeil de son original, se permit d'entrer, refermant la porte derrière elle.
Sia' bougea dans le lit alors qu'Al' s'approchait sur la pointe des pieds. Elle se mit au bord du lit, au pied, et attendit tout simplement. La Chasseresse arrêta de bouger, en travers du lit sous la couverture, les yeux ouverts mais cachés. Elle allait se relever d'un coup lorsqu'elle sentit qui était là, et c'est donc plus calmement qu'elle repoussa la couette et se redressa en position assise, se frottant la nuque et s'étirant face à Alhia qui ne disait toujours rien.

Sia' : Je peux savoir ce que tu fais dans ma chambre..?
Al' : Je suis descendue en bas, je pensais t'y trouver mais tu n'y étais pas, alors je suis montée. Heureusement pour moi, tu es seule...
Sia' : *Regarde autour d'elle.* Moi je préférerais "malheureusement"... *Fais la moue.*
Al' : Non moi ça m'arrange, pas envie de me rappeler de mauvais souvenirs, merci.
Sia' : *Sourit.* Tu dramatises, je suis absolument sûre qu'il n'y a pas de "mauvais souvenirs".
Al' : Je vois pas comment tu peux en être sûre. *Marmonne.*
Sia' : Euh allô, avec qui j'ai couché ces dernières nuits..?
Al' : *Profond soupir.* Awi, c'est vrai.

Siasske se leva tandis qu'Alhia se prenait la tête dans les mains, et se lava rapidement avant d'enfiler son armure. Une fois habillée, Al' lui tendit ses fourreaux d'armes étrangement vide puisqu'ils leur manquaient les deux épées à une main de l'Elfe, l'une ayant rendue l'âme dans le Gouffre de Ragefeu et l'autre broyée dans la soirée, mais elle attacha sa ceinture tout de même, notant le fait qu'elle allait devoir passer par un Forgeron d'ici peu.
Les deux Elfes descendirent en même temps, bonnes dernières pour une fois, et s'attablèrent avec le reste de la bande pour prendre un rapide déjeuner avant le lever de camp.

La mage observa un instant son aîné, que l'on pouvait qualifier de jumeau, avant de reporter son attention sur son petit déjeuner.

Maëlli : A te voir aussi guilleret, je suppose que tu as passé une très bonne nuit, mon très cher frère.

Azriv : *toujours souriant, un croissant à la main* Remarquables suppositions, comme toujours. 

Il prit un moment pour observer les mines générales des autres membres du groupe, s'attardant sur celles de Maëlli et Ghalron.

Azriv : Je... ne voulais pas vous faire passer une mauvaise nuit, j'espère qu'on a pas été trop dérangeants non plus...
Ghalron : Tu parles, on pouvait presque sentir les murs trembler.
Azriv : Hm... *prend un air grave une seconde, comme si il allait s'excuser platement, puis recommence à sourire béatement, en buvant un jus de fruits* Je m'en serais voulu de rater ça, et je pense pas avoir besoin de vous expliquer pourquoi. Les effets de la feuillerêve sur Eärfalas étaient tout à faits intéressants, il m'a beaucoup rappelé Alhia, surtout quand il...
Ghalron : Je crois pas que qui que ce soit ait envie d'entendre de détails. *sombrement*
Azriv : *rêveusement* En tout cas, oui, Maëlli, j'ai passé une bonne nuit.

Maëlli : <sarcastique> Merveilleux. Tu m'en vois ra-vie. <soupir>

La Noble termina son petit déjeuner en silence, observant principalement Ghalron. Tant qu'il était présent, les rustres s'étaient tenus à distance respectable. Son aspect devait bien entendu y être pour quelque chose.

Siasske regardait avec suspicion toute cette agitation, tandis qu'Alhia avait clairement la tête de la personne qui n'a absolument rien suivis et compris à tout ce capharnaüm. Elle tourna la tête vers Sia', requérant quelques explications.

Sia' : Celui-ci *désigne Azriv* a passé la nuit avec celui-là *Earfalas*, ce qui n'est pas au goût de tous.
Al' : Tous c'est qui?
Sia' : C'est sa sœur, c'est moi qui était habituée à un certain "standing" de la part de notre Pyromancien préféré, même si moi c'est surtout à cause de l'énergumène qu'il a choisi, *baisse d'un ton* c'est Ghal' également j'ai l'impression...
Al' : *Se rapproche, chuchotant aussi.* Il est jaloux?
Sia' : Qui sait.

Sia' haussa les épaules en se levant pour sortir prendre l'air en attendant de partir.

Ghalron n'en avait très manifestement rien à foutre, et continuait son petit déjeuner à moitié réveillé. Le pyromancien prit un air contrit, fort en contradiction avec son état actuel. Il avait entendu au vol une partie de la conversation entre Siasske et sa "jumelle", mais il n'en tint pas compte, habitué à voir son entourage être continuellement déçu par sa faute. (dramaaaaaa)

Azriv : Je ne vois pas pourquoi tu fais cette tête, à part le manque de sommeil.
Marden : Peut-être est-ce le fait que tu ne sois pas intervenu en personne quand deux abrutis ont voulu faire connaissance avec ta sœurette ? C'était pas très délicat, bien qu'on les comprenne.
Gawel : Ouais mais il était bien trop occupé...
Azriv : *soupir las* J'ai bien vu qu'il se passait ça, et j'ai tout aussi bien vu que deux braves compagnons n'ont pas hésité une seconde à la défendre. Je suppose que tu n'y as pas fait attention, Maëlli, mais tout le temps que cette petite scène a duré, je ne les ai pas lâché des yeux. Qu'ils aient eu un copain, ou qu'ils aient blessé -ou pire- l'un de vous, et je ne serais pas resté là à rien faire.


Son regard se fit soudainement froid et acéré, ce qui n'échappa pas à Marden.

Azriv : Mais que voulais-tu que je fasse ? Que je leur dise gentiment d'arrêter ? Que je m'essaye à la force brute ? Ou j'aurais pu brûler toute l'auberge, au moins ils auraient compris le message... Je ne peux pas intervenir comme ça, ça nous aurait tous mis en danger.
Ghalron : *sort le nez de son café* J'ai raté un truc hier soir ?
Azriv : Figures-toi que tu ferais un excellent garde du corps.
Ghalron : Hein ?
Marden : *essayant de rattraper la situation* On sait que tu n'aurais pas vraiment pu aider, et je doute que le cœur y était, bien sûr. Je t'ai vu immoler ces crétins du regard.
Azriv : Je crois surtout que ma sœur pense qu'elle a moins d'importance pour moins que de tirer un coup.
Marden : Ce qui est faux.
Azriv : Exactement !

Azriv regarda son croissant d'un air meurtri, et le posa sur la table, n'ayant apparemment plus faim.

Eärfalas : Allons choupinet, tu sais très bien ce que tu vaux et ta soeur doit certainement le savoir aussi.

Le paladin envoya un faux sourire à Maëlli alors qu'Azriv ne regardait pas, tout en caressant la main du mage afin de l'apaiser. La délicate scène fut coupée par un bruit de chute de casserole dans les escaliers. A la fin, on put voir Endirvis, complètement en vrac, se relevant difficilement. Décidément, les plusieurs nuits courtes passées à fumer ne l'aidaient pas spécialement au réveil.

La Noble termina son petit déjeuner d'un air agacé, affichant clairement son dégoût à l'entente du surnom merveilleusement ridicule.

Maëlli : En ce cas, peut-être devrais-je te présenter des excuses, mon frère. Oh... Et tu devrais faire attention à ce que tu dis, vraiment. Ils risqueraient de s’intéresser à tes antécédents pour les inclure dans leur rapport. <soupir> J'ai besoin de prendre l'air. Je sors.

Puis la mage se leva prestement pour sortir de la taverne et faire quelques pas à l'extérieur.

Azriv : Choupinet ? *lève un regard inquiet vers Eärfalas*

Azriv sentit les petits cheveux de sa nuque se hérisser, d'abord au contact d'Eärfalas, puis à cause de l'arrivée d'Endirvis. Il jeta un regard suppliant à Eärfalas au moment où sa sœur se levait, comme pour lui dire "tu vois pas que j'essaye d'être crédible ?". Une des oreilles de Ghalron s'était légèrement dressée à l'évocation de ces étranges antécédents qu'Azriv avait apparemment à craindre, mais il ne poussa pas l'intérêt plus loin que ça, manifestant assez vite un intérêt de se lever et de rejoindre leur but. Azriv s'efforça de terminer son petit déjeuner, sans mot dire. Voyant que tout ce beau monde allait bientôt bouger, Marden remonta dans la chambre qu'il avait occupé, afin d'y récupérer ses armes et son disciple qui dormait encore. Ghalron semblait aussi avoir entendu le surnom merveilleusement ridicule, au vu de sa réaction de dégoût blasé.

Voulant éviter de retourner dans la case "Bouc émissaire", Eärfalas la boucla, affichant une mine contrariée au possible. Endirvis se releva cinq minutes plus tard alors que les autres quittaient la taverne, il plaqua sa main, entourée de givre au préalable, sur son front. Il poussa un gémissement de douleur mais cela le réveilla, il fut donc ensuite enclin à quitter l'endroit cosy et rejoindre le regroupement que formait la Compagnie et les réfugiés.

Thrain, serrant son poing : Aujourd'hui est le jour final, la tête de Yorkil tombera et sa rébellion va suivre irrémédiablement pour ne plus que devenir un vague souvenir dans la mémoire des vrykuls loyaux à Amalrik. Cependant, nous devons aussi empêcher la propagation de l'influence du Dieu Ancien. Dans ce but, le Seigneur Alfred Shannon a décidé d'envoyer Achille Farione et ses patrouilleurs au côté de Krogar, Lurielle et Orsonn afin d'abattre Tur Ragepatte. Si d'autres veulent les rejoindre, je ne suis pas contre. Ceux qui vont rester sous le commandant de Seïbo ne doivent pas s'attendre à se tourner les pouces, vous allez quitter Liero dès que nous arriverons à coincer le Libérateur, ainsi ensemble nous pourrons l'abattre, lui et quiconque le protégera.