La découverte du nouveau monde...

Endirvis après s'être remis en état s'empara du dernier canon valide, protégé par la quasi-intégralité de la Compagnie. La frégate qui les avait abordé était déjà en mauvais état dû au tir incroyablement réussie d'Alhia et à la flèche incendiaire de Thrain qui avait brûlé la grande voile. Dans un élan créatif morbide, le troll attacha ses derniers explosifs sur le boulet, les alluma puis le chargea rapidement dans le canon.

Endirvis : GAWEL ! C'EST POU'W TOI !

Le boulet percuta la coque, puis les explosifs créèrent une détonation des plus impressionnantes, fendant le bateau en deux et le nappant rapidement de flammes tandis que les survivants se jetaient à l'eau. Rapidement, les pirates qui tentaient de rejoindre la Péniche à la nage se faisaient abattre comme des chiens tandis que ceux qui fuyaient ne gagnaient qu'un peu de temps avant que la Compagnie ne s'occupe de leur cas. Endirvis voulu d'ailleurs s'en charger personnellement, entourant ses pieds de glace pour marcher sur l'eau mais Thrain l'attrapa et le tira en arrière.

Thrain, se préparant à le gifler : ÇA VA PAS NON ?! T'AURAIS PU FAIRE SAUTER LA PÉNICHE ! ET NOUS AVEC ESPÈCE DE MALADE !
Endirvis, légèrement surpris : Bah, c'était beau quand même, nan ?
Thrain, se calmant : T'es un cas désespéré... Imagine juste si ça avait éclaté dans le canon.
Endirvis, haussant les épaules : Mec, ça s'est pas passé comme ça alo'ws essaye pas de w'éc'wi'we l'histoi'we.

Azriv, après avoir cramé le dernier : *épuisé* Pfff... C'est fini ?
Marden : Belle performance. Y en a sûrement d'autres qui vont arriver. On est dans un vase communiquant, faudrait pas l'oublier. En tout cas Ghalron a pas l'air de s'en sortir trop mal.
Gawel : *sort de la cabine* Alors, vous vous en sor... *avise les bateaux qui sombrent* Tiens oui.
Azriv : Tu le laisses gérer seul ?
Gawel : Il s'agit plus que de diriger la péniche maintenant, et puis je pense pas qu'on va rester dessus de toute façon. Il sait à peu près comment la diriger, alors je pense pas que y aura de problème.
Marden : Bon, du coup, c'est quoi la suite ?

Après quelques temps à se reposer, en attendant une possible arrivée de renforts, des hippogriffes descendirent jusqu'au navire, Shandris en tête. Elle et sa garde rapprochée se posèrent sur le pont, Thrain se leva et s'approcha, la Générale semblait tenir un truc encore non identifié dans la main. Elle le brandit ensuite, en signe de victoire devant la Compagnie : c'était la tête de Mordent Ombrégale.

Shandris : La victoire est assurée, grâce à vous en grande partie. *s'incline*
Thrain, gêné : Voyons, nous n'avons fait que notre travail.

Les cadavres de pirates éparpillés, noyés et dévorés par les bêtes ainsi que les monceaux de navire entiers pour la plupart calcinés démontraient cependant que c'était de loin un des meilleurs groupes de combattants qu'elle avait pu voir.

Shandris, souriante : Je vois. Vous êtes peut-être les bonnes personnes pour ce que m'a demandé le Roi Phaoris.
Endirvis : Qui ça ?
Shandris : Le Roi des Tol'virs de Ramkahen voyons.
Endirvis : Des Tol'quoi ?
Thrain : Oubliez-le et expliquez nous ce que le Roi veut.
Shandris : Je ne sais pas vraiment, il a déjà assemblé deux groupes, un de sa propre armée tandis que l'autre venait de la Ligue des Explorateurs. Cependant, je ne pense pas qu'il cracherait sur votre aide.
Endirvis : On a le choix ? Nan pa'wce que moi j'aime'wais bien... *SBAF*
Thrain : Ce sera fait selon vos ordres. *fait un salut militaire*
Shandris : Bien, pour que les gardes comprennent et vous laissent passer, vous devrez répéter ce mot de passe : "En ces heures sombres, la Lune porte assistance au Soleil."

La Générale siffla et une flopée d'hippogriffes descendirent jusqu'à la Péniche.

Shandris : Elles vont vous faire passer par les montagnes, là ou la présence Infinie est moindre, vous n'aurez sûrement pas beaucoup de problèmes. Quant à nous, nous allons garder ce bâtiment de guerre qui pourrait s'avérer précieux.

Ainsi la Compagnie s'envola vers de nouveaux horizons, le voyage fut long et ils arrivèrent vers la fin de l'après-midi à Ramkahen. La ville des Tol'virs était grandement fortifiée et son port était protégé par d'énormes navires de guerre, nul doute que le Vol Infini et le Marteau du Crépuscule qui erraient dans la région avaient éveillé l'esprit guerrier de ces hommes-chats.

Thrain : Je vais allez me présenter au Roi et apprendre ce pourquoi Shandris nous a fait venir. Vous, profitez un peu du temps libre qui nous est offert.

L'orc s'exécuta donc, se rendant au palais gardé par deux imposants tol'virs qui barrèrent l'entrée de leur lance.

Thrain : Euh, je... *tente de se remémorer le mot de passe* En ces heures sombres, la prune porte avec véhémence du sel !
Garde : Les mendiants ne sont pas autorisés ici, veuillez quitter la place avant que je n'utilise la force.
Thrain : Non non attendez... *réfléchit* Je me souviens... En ces heures sombres, la Lune porte assistance au Soleil.

Le garde un peu violent écarquilla quelque peu les yeux et réclama de l'aide à son camarade.

Thrain : Je peux entrer, c'est valide ?
Garde : Oui... Oui, il me semble que tout est correct.

Thrain s'inclina et rentra dans le palais. Il fut surpris par le style architecturale des Tol'virs, en particulier par les nombreuses arabesques qui ornaient les murs. Une telle prouesse rivalisait même avec la splendeur de Lune-d'Argent. Il recula d'un pas vif lorsqu'il entendit un bâillement, le son était caractéristique d'un grand félin.

Phaoris, caressant son lion à côté de lui : *voix calme et apaisante* Que me vaut la présence d'un Héritier ?
Thrain : La Générale des Sentinelles Shandris Pennelune m'a envoyé ici dans le but de vous aidez pour une mission. Il semblerait que vous ayez déjà préparé vos hommes mais ma Compagnie pourrait s'y greffer sans problème... Si vous n'y voyez pas d'inconvénient.
Phaoris, se grattant le menton : Hm... J'imagine que de l'aide supplémentaire ne serait pas de refus... Est-ce que Shandris vous a expliqué votre mission ?
Thrain : Non mon Seigneur.
Phaoris : Alors prenez un siège et écoutez moi.

-

Endirvis s'était rendu à un des marchés encore ouverts, il y vit un narguilé magnifique et en tomba amoureux. Il sortit une bourse remplie d'un bon paquet d'or que le vendeur accepta sans broncher avant de lui tendre l'objet magnifique décoré d'un revêtement en or et de plusieurs symboles, ne signifiant rien pour le chevalier de la mort. Cependant il ne s'en souciait pas et il souhaitait surtout profiter de son nouveau joujou. Ce qu'il fit immédiatement en se collant dans un coin et en préparant le tout.

Ghalron : Hmm... On a du temps libre là ou... ?
Azriv : Bah, au moins jusqu'à ce que Thrain revienne.
Ghalron : J'ai besoin d'un café. Tu crois qu'ils ont ça ici ?
Azriv : Oui, je suppose, ça pousse bien dans les régions chaudes.

*silence gênant*

Ghalron : *tousse*
Azriv : .. J'peux venir avec toi ? J'ai soif.
Ghalron : Je vois pas pourquoi je t'empêcherais d'aller dans la même taverne que moi. Ou peu importe où ils vendent leurs boissons.
Marden : Vous êtes mignons.
Azriv : *pâlit*
Ghalron : Ah mais ça suffit avec ça... *se dirige vers le débit de boisson le plus proche*

Alhia s'étira en descendant de monture, fatiguée par leur journée, le long vol pour arriver jusqu'en Uldum et également par le fait de s'être accrochée à Siasske durant tout le trajet, puisque cette dernière avait essayé de lui faire peur une ou deux fois sous le prétexte du "Cet Hippogriffe est extrêmement bien dressé et répond aux moindres ordres, regarde! *Hurlement de la part d'Alhia.*", Hippogriffe qui avait obéi sans broncher aux frasques de Sia', démontrant qu'effectivement, les Elfes savaient bien les dresser. Alhia bouda donc la Chasseresse un moment, jusqu'à ce qu'ils arrivent à Ramhaken et que son regard tombe sur ses citoyens hommes-chats. Elle eut un air soudain intéressé et posa pleins de questions à Siasske, qui se boucha les oreilles après en avoir entendu quatre sans pouvoir à en placer une.

Al' : ... Et tu crois qu'ils mangent des croquettes? Et-
Sia' : STOOOP!
Al' : *Air surpris, bouche ouverte.*
Sia' : Ça suffit, stop!, tu ne me laisses même pas le temps de te répondre que tu enchaines déjà sur une autre question. Et non, les Tol'virs ne mangent pas de croquettes, ils sont humains, comme toi et moi.
Al' : Je suis pas une Humaine, je suis une El-
Sia' : Pas un mot de plus. Quand je dis humain, j'entends par là humanoïde.
Al' : Ah.

*Silence.*

Al' : Mais du coup-

Sia' l'empêcha de rajouter un mot de plus en plaquant une main sur sa bouche pour la faire taire. Elle eut un soupir de soulagement pendant ce temps de silence et en profita pour s'excuser auprès des citoyens de Ramhaken qui commençaient à très mal prendre toutes les questions farfelues d'Alhia et son total manque de civilité. Elle attendit que la tension s'apaise et que les hommes-chats retournent vaquer à leur occupations avant de fixer sa jumelle dans les yeux.

Sia' : Si tu me laisses faire, je vais te montrer ce que tu veux savoir. Mais plus d'impolitesse de ce genre, d'accord?

L'Elfe acquiesça de haut en bas avec un "hm hm" étouffé, et Sia' retira sa main de son visage. Elle lui fit ensuite signe de la suivre, et elles partirent toutes deux en direction du marché de la ville, en balade dans les rues, arpentant les ponts du port, sous le soleil encore chaud de fin de journée dans cette région, tandis que Sia' se remémorait tant bien que mal ce qu'elle savait de ce peuple et d'Uldum, enrichissant de son mieux la culture d'Alhia.

Thrain sortit finalement du palais, réunissant la Compagnie au pas de course. Endirvis fut le dernier à rejoindre le groupe, complètement déglingué il marchait presqu'au ras-du-sol, un grand sourire béat aux lèvres. Alors que le chef de la Compagnie allait expliquer le plan de Phaoris, il remarqua l'état pitoyable du chevalier de la mort et s'arrêta dans son mouvement.

Thrain : Endirvis...
Endirvis : Quuoi ? On a pu le d'woit de p'wend'we du bon temps haha ?..
Thrain : Espèce d'abruti, quand je disais "vous avez un peu de temps libre" je sous-entendais pas "picolez et fumez"... Ça c'est le soir.
Endirvis : W'oooh, quoi ? Tu vas me g'wonder ? Allez j'ai l'habitude. *attend en souriant*
Thrain : J'ai fini de rigoler avec toi Endirvis, là tu ne risques pas seulement ta vie ou celle de la Compagnie sur ce coup mais bien la liberté d'Azeroth toute entière. Je suis désolé, je peux pas te permettre d'être un si grave problème. Tu vas prendre le téléporteur du Vol Bleu et tu vas rester au Temple des Ligemorts jusqu'à notre arrivée, en partant du principe que notre mission sera une réussite.

Endirvis resta alors bouche-bée et ne bougea pas d'un poil comme paralysé pendant que Thrain commençait son explication.

Thrain : Les Salles de l'Origine, une construction titanesque sont depuis peu tombées sous la coupe des Tol'virs de Neferset envoyés par Aile de Mort. Pour l'instant, ils n'ont pas encore trouvés le moyen de retourner les surveillants laissés par les Titans contre nous. Cependant le Vol Infini s'est intéressé lui aussi à cet endroit et il est très probable que eux ont les moyens de créer d'énormes soucis, voir même contrecarrer tout ce que les Héritiers d'Azeroth ont pu accomplir en Kalimdor et peut-être même au delà. Nous ne savons pas quelles troupes Præter a pu envoyé là-bas mais nous allons nous assurer de prendre contrôle de ce complexe avant le Vol Infini. Pour nous aider le capitaine Hames de la Lame de Ramkahen et son unité vont nous accompagner mais pas seulement parce que la Ligue des Explorateurs a envoyé leur meilleur instrument pour résoudre les probables problèmes, à savoir Brann Barbe-de-Bronze et nous aurons même le droit à la compagnie de terrestres envoyés par les Surveillants d'Ulduar.
Voix familière : Et ne m'oublie pas Thrain.
Thrain : Adash ?!

(La suite... au prochain épisode !)

Azriv : Brann ? ENCORE ?! Bon au moins il s'est pas mis dedans tout seul cette fois.
Ghalron : *finit son café, l'air blasé* Il a la tête dure, ce nain. Moi j'aurais vécu des trucs comme lui, je m'en tiendrais éloigné, des temples et des trucs de Titans.
Marden : Faut qu'on vire les Tol'Virs en pierre, je suppose. Et qu'on prenne le contrôle de l'endroit.
Gawel : Je ne pense pas que les serviteurs des Titans soient amicaux. D'ailleurs ils auraient théoriquement du les foutre dehors.
Azriv : En attendant c'est pas ce qu'il s'est passé. Rien ne se passe normalement, d'ailleurs.
Ghalron : *jette sa tasse* On y va, on les bourre, le monde est sauvé, on va boire et fumer. ça te va ?
Azriv : Je suis d'accord avec ça.

Adash, s'inclinant : Salutations mon ami, j'ai été envoyé par Hurlenfer comme pardon pour son mauvais traitement à votre égard.
Thrain, le saluant : Vraiment ?.. J'ai plus l'impression qu'il essaye de se débarrasser d'un élément faible de son armée... Ou pour récolter encore quelques lauriers dans cette opération.
Adash : Hm... Je suis désolé pour ce qui a pu se passer à ton arrivé, ça me paraissait tellement improbable que tu es survécu.
Thrain : Tu n'as pas à t'excuser, j'aurais été tout autant surpris que toi dans de telles conditions... Pas trop rancunier pour ça ? *pointe la corne brisée du doigt*
Adash : Oh ça ? Ce sera la marque de mon erreur, un vrai shu'alo ne doit jamais se retourner contre ses amis.
Thrain : Je suis content de te retrouver frère.
Adash : Bon, assez papoter, quand devons-nous partir ?
Thrain : Dès le crépuscule, il doit nous rester assez de temps pour se préparer. Si tout le monde est déjà prêt, nous n'avons qu'à rejoindre nos alliés et à nous diriger vers la Salle des Origines.

Endirvis quant à lui s'était finalement éloigné de la Compagnie, dégoûté d'avoir été congédier de cette mission. Cependant, il réussissait tant bien que mal à contenir sa frustration et se dirigeait vers l'installation imposante du Vol Bleu permettant quelques téléportations sans se faire localiser par l'Arcanomicon. Il souhaitait rester silencieux et personne n'avait intérêt à essayé de le chercher.

Siasske et Alhia ne disaient rien, se contentant d'écouter. De manière attentive pour la Chasseresse, et en papillonnant pour la Druidesse, qui malgré la visite de Sia', regardait avec toujours autant de curiosité la ville, et espérait revenir un jour dans cette région qu'elle semblait plutôt bien apprécier.

Sia' : J'ai juste un passage a faire chez un armurier, je ne serais pas longue. Je vous la confie!

Dit-elle en plantant Alhia au milieu de la Compagnie. Cette dernière eut un moment d'hésitation entre la suivre ou rester la, et finalement ne bougea pas.

Thrain admira les formes du corps de Siasske tandis qu'elle s'éloignait, sous le regard attentif d'Adash.

Adash : Alors comme ça tu succombes aux charmes des femmes kaldoreis ? Toi, le fier orc combattant pour la Horde, tuant nécromanciens, dragons et humains sans distinction juste pour assouvir ta soif de sang.
Thrain : Disons que cette aventure m'a permis d'apprendre beaucoup et de reconnaître que j'avais faux sur pas mal de sujets. Je ne suis pas encore apaisé car pour ça il faudra que le crâne de l'Aspect du Chaos orne le hall de ma maison.
Adash : Je vois... Et donc tu en pinces pour cette elfe ? Excuse moi mais ça m'étonne vraiment.
Thrain : Oh, c'est plus que ça mon frère. Beaucoup plus... Enfin je l'espère.
Adash : Je crains comprendre...
Thrain : Dis moi pas que Garrosh a réussi à te faire rentrer ces idées de conquête et de suprématie des races de la Horde sur toutes les autres ?
Adash : Non bien sûr que non, je reste loyal à la Horde uniquement parce que je sais que Baine ne mènera pas notre peuple à son annihilation. Si nous, les taurens, faisons encore parti de cette faction, c'est que nous croyons en elle. Pour l'instant Garrosh se montre être un leader fort qui permet à toutes les races faisant parties de la Horde de survivre à cette... Domination. Cependant, lorsque nous verrons Garrosh tomber dans une soif de sang et de pouvoir sans limite, nous ne serons pas témoins, nous serons acteurs de sa chute. Le chef de guerre peut mourir Thrain, pas la Horde.
Thrain : Hm... J'espère que tu as raison mon frère.
Adash, souriant : Bien sûr, c'est dans les gênes des races vivantes sur Azeroth de se relever et même de résister à son oppresseur.
Thrain : Pour l'instant, les grandes factions sont unies. Je ne pense pas que ça dura éternellement.
Adash : Non, évidemment. C'est une alliance de circonstance, elle n'est pas voulue. *songeur* Je n'imagine même pas toutes les tensions existantes au Conseil...
Thrain : Je préfère ne pas y penser... De toutes façons nous avons d'autres chats à fouetter actuellement.
Adash : Très bonne boutade sur les tol'virs. *pose sa main sur l'épaule de l'orc* Mais Thrain, l'amour et la guerre ne font pas bon ménage.
Thrain : Je le sais Adash... Je le sais très bien.

Pendant qu'elle était chez l'armurier, Siasske suivit plus au moins la conversation par l'intermédiaire d'Alhia, plus occupée au marchandage des prix et à la restauration de son armure sur le moment. En fait elle se contenta "d'écouter" lorsqu'ils parlèrent d'elle, soit au début et à la fin seulement.
"- Il a l'air de tenir vachement à toi dit-donc.
- Dit-lui que je ne joue pas."
Alhia marmonna un truc, du genre "Je n'suis pas un hibou!", mais Sia' ne réagit même pas, en train de se prendre la tête avec le Tol'vir en face d'elle pour quelques piécettes d'argent.

La Druidesse eut un profond soupir, ce qui pouvait surprendre vu qu'elle paraissait pourtant calme comme ça parmi les Compagnons alors qu'elle échangeait en réalité avec Sia'.

Al' : Thrain..? Je peux t'affirmer qu'elle est sincère avec toi... Je le sens.

Elle tapota deux fois sa tempe du doigt, genre "y en a là-dedans" en le regardant, histoire qu'il comprenne que ces mots ne venaient pas d'elle mais bien de Siasske, qui venait d'apparaître plus loin dans une rue, revenant vers la Compagnie.

Les vingt minutes passèrent tandis que le groupe restait là sans faire grand-chose, à vrai dire. Gawel attendait, vérifiant les explosifs qu'il avait soigneusement confectionnés la veille. Marden, lui, ne faisait qu'attendre, ayant précautionneusement fait attention à chaque détail de l'explication. Ghalron observait les gens autour de lui, faisant peu attention aux émouvantes retrouvailles viriles entre Thrain et Adash. Pour finir, Azriv avait fait de son mieux pour écouter les directives, mais il faut bien reconnaître qu'il était concentré sur d'autres choses.

Ghalron : QUOI.
Azriv : Ha ! Rien, rien... *détourne vite la tête*
Ghalron : *râle*

Thrain apprécia les paroles d'Alhia, comme le manifestait son sourire cependant il fit comprendre via un signe de tête à la druidesse de ne pas continuer, sûrement de peur de faire naître des suspicions. Une fois Siasske revenue, ils purent continuer leur chemin. Une petite expédition était manifestement prête : une dizaine de soldats tol'virs mêlant archers et lanciers, trois terrestres protecteurs, deux autres géomanciens et le grand explorateur Brann Barbe-de-Bronze. Ce n'était pas impressionnant et on pouvait douter de leur capacité à déjouer les mécanismes des Titans, de vaincre les tol'virs de Neferset et surtout à contrecarrer les plans du Vol Infini.

Hames : Vous voila enfin ! Le roi vous a bien expliqué quel était notre mission, n'est-ce pas ?
Thrain : Evidemment capitaine.
Hames : Alors ne perdons pas plus de temps en route !
Thrain : Attendez, comment on va suivre la cadence, on a pas votre physiologie, dois-je vous le rappeler ?
Hames, en soupirant : Vous ne prévoyez jamais rien ?..
Gudinof : Eux peut-être pas mais moi oui !
Thrain : Gudinof ?! Mais tu... Que ?.. *reprend sa respiration* Laissez tomber.
Brann : Ah j'le reconnais bien là ce brave Gudinof.

Le deus ex machina Gudinof s'inclina devant Brann, manifestement lui même un membre de la Ligue des Explorateurs puis redonna les montures des aventuriers qu'il tenait en laisse. Il semblait avoir un vrai don avec les animaux car, comme à chaque fois, les bêtes n'étaient absolument pas terrifiées et même plutôt calmes... Au moins en tout cas jusqu'à ce qu'elles ne retrouvent leur propriétaire.

Thrain, montant sur Geyrk : Hm... Tu t'en sortiras Adash ?
Adash, invoquant un kodo : Oui oui.
Thrain, écarquillant les yeux : On... On peut invoquer ça ?
Adash : C'est bon signe que tu sois encore étonné de choses aussi futiles après ce que tu as pu vivre.
Thrain : Je... Oui, j'imagine. *secoue la tête, presque dépité*

Les aventuriers recouvrèrent leurs montures sans mot dire, Marden se demandant d'où sortait ce loup de guerre qui le fixait, et ne voyant aucun propriétaire... Ghalron invoqua son destrier, Azriv regarda l'hippogriffe tacheté avec frayeur, semblant déceler un éclat machiavélique dans son oeil. Gawel, quant à lui, s'étonna de voir sa mécabécane ici, mais enfin bon. Tant mieux ?

Ghalron : ça m'paraît un peu maigre tout ça...
Marden : Bah, avec la demi-légion qu'on vient de leur rajouter... Ils savent ce qu'ils font.
Gawel : Je sens que ce sera pas donné, comme victoire. *démarre la bécane*
Marden : Comme si on avait l'habitude de se poser sur le côté et de regarder les gens gagner sans rien faire.
Gawel : C'est sûr. Tu t'en sors Azriv ? *avisant le mage qui lutte avec sa monture*
Azriv : Est-ce qu'il a au moins été nourri ?! *fait de son mieux pour éviter de furieux coups de becs* Suffit ! Couché !

Siasske flatta l'encolure d'un imposant Sabre de Givre blanc, aux rayures légèrement grises/argentés, qui ne montra nul signe d'agressivité, tandis qu'Alhia regardait d'un air anxieux un autre tigre à côté du premier, à la fourrure dans les tons sables celui-ci, qui n'attendait que sa cavalière sans faire de mouvements, mais ça ne rassurait pas la Druidesse pour autant.

Sia' : Il ne te fera pas de mal tu sais.
Al' : Moui mais je...
Sia' : Ne t'inquiètes pas et grimpe.

«- Tu es sensée en avoir toujours montée ici, les Sabres de Givre sont la monture des Elfes. Sois naturelle, il ne te mangera pas, ils sont dressés spécialement pour nous accompagner dans nos missions en forêt et sur les champs de batailles.»
Alhia avala sa salive discrètement et se donna un air le plus calme possible, montant en selle. Comme le lui avait dit Siasske, l'énorme félin ne broncha pas et accepta volontiers sa cavalière, qui se détendit un peu plus. Sia' lui fit un sourire en enfourchant sa propre monture, et Hope vient se placer près d'elle.

Hames : Chevauchez sans vous arrêtez. Jamais ! Vous m'avez bien compris ?
Thrain : A vos ordres.

Une fois tout le monde définitivement prêt, la cavalerie se lança. Malgré les armures que portaient les tol'virs, cela ne semblait absolument pas les gêner et ils continuaient leur chemin sans broncher. Ils pouvaient même être difficile à suivre pour un cavalier en herbe.

Traversant la grande rivière qui les séparait de leur objectif, des pygmés commencèrent à les attaquer à l'aide de sarbacanes. Tout en courant, un tol'vir s'empara de son arc et délogea plusieurs de ces petites créatures des cocotiers. La cavalcade s'annonça difficile lorsque qu'ils approchèrent d'une ferme en ruines puisque des tol'virs de Neferset formèrent un blocus. Cependant le capitaine Hames semblait savoir ce qu'il faisait et continua à courir tout en ordonnant à ses troupes de brandir les lances et de bander les arcs. Les tol'virs d'onyx se concentrant sur les forces de Ramkahen furent balayés par une tornade invoquée par les terrestres.

Hames : Continuez, ne vous retournez pas !

Ils passèrent au travers des derniers défenseurs puis continuèrent leur chemin dans le sable, mettant une dizaine de minutes pour atteindre l'entrée de la grande pyramide, passant juste avant au milieu d'une route, partiellement recouverte de sable, surmontée par de majestueux pylônes triangulaires. Le hall qui permettait de rentrer dans le bâtiment titanesque ne semblait pas protéger, nul doute que la garde extérieure avait été balayée par un intervenant occulte.

Hames : Bien, nous nous séparons ici. Nous allons garder l'entrée, vous assurant que personnes d'autres ne puissent entrer. Vous *pointe la Compagnie du doigt*, vous avancerez avec Brann et lui servirez d'escorte.
Thrain, s'adressant à Brann : Vous comptiez y allez tout seul ?
Brann : Non mon garçon, les terrestres devaient m'aider cependant la Lame de Ramkahen va sûrement avoir besoin d'aide alors au final votre arrivée est une bénédiction.

Le nain ne se trompait pas puisqu'un imposant groupe de Neferset accompagnée d'élémentaires s'approchaient de Hames et de ses chats hommes.

Hames : Ne perdez pas de temps, entrez !

Et ils le firent, laissant le soin de leurs montures au capitaine Hames. Aussitôt après avoir pénétrés dans cet endroit, ils remarquèrent qu'il était en grande partie détruit de l'intérieur et que des structures s'effondraient encore, plus inquiétant ils pouvaient entendre la cacophonie caractéristique des combats. Brann se mit ensuite à courir, en ne disant rien, et la Compagnie le suivit. Ils semblaient avancer au hasard des couloirs encore en état jusqu'à ce qu'ils n'atteignent une grande plateforme. Brann monta immédiatement dessus et s'installa devant une sorte d'écran étrange avec un levier à côté.

Thrain, réticent à monter dessus : C'est quoi ça ?
Brann : Ça permettra de monter jusqu'à la dernière salle où je pourrais accéder à la matrice de l'endroit, nous permettant de nous faire aider par les Surveillants, et peut-être même de les faire rejoindre notre cause !
Thrain : Ahin... Et ça marche comment ça ?
Adash : Allons allons Thrain, tu as déjà bien dû prendre les élévateurs des Pitons-du-Tonnerre ? *d'un air mélancolique* Avant qu'ils ne soient détruits.
Thrain : Ouais et j'ai jamais eu confiance en ces bordels. Combien de personnes sont mortes en regardant en bas ?..
Brann : Assez de blabla, avancez !

Alors que Brann travaillait sur la machine pour leur permettre de monter jusqu'à la salle principale, la Compagnie put profiter d'un dernier instant de calme* avant les prochains combats.

*ce mot est relatif lorsqu'on voit nos joyeux lurons en pause

Après quelques temps, des lumières s'allumèrent sur la plateforme permettant au passage de voir plus distinctement les environs. Brann cria victoire et actionna le levier à sa gauche.

Brann : Techniquement cet ascenseur n'est pas censé nous emmener directement à la chambre finale mais grâce à la destruction partielle du lieu et à mon talent, j'ai réussi à passer outre. *prenant un temps de pause* Eh bien finalement, cette mission sera plus facile que prévu !
Thrain : Ça, c'est le début des emmerdes.
Adash : Hm ?

A peine après avoir atteint le premier étage, l'ascenseur s'arrêta et la lumière s'éteignit.

Brann : Quoi ?! Par la barbe de Madoran, c'était pas prévu ça !
Thrain : Qu'est-ce que je disais ?.. Compagnie, position de défense. Peu importe qui viendra, personne ne touche à un poil de Brann. Vénéré Barbe-de-Bronze, faites fonctionner cet ascenseur le plus vite possible.

Ils purent remarquer qu'un groupe de huits tol'virs de Neferset, après s'être débarrassés des gardiens se dirigèrent en furie vers eux. Leur chef prit alors la parole.

Barim : Neferset prévaudra !
Adash : L'ombre se dissipera sous ma seule présence !

Le tauren s'entoura alors d'une sorte de bouclier avant de foncer vers le grand prophète Barim. Alors que son totem allait écraser le crâne du tol'vir, un phénix noir l'emporta en furie. Le bouclier du marche-soleil avait été dissipé par une telle attaque mais il avait réussi tout de même à absorber une grande partie des dégâts, sinon il était probable que le tauren serait déjà carbonisé.

Adash : Qu'An'she te prenne en pitié pauvre créature car je n'en aurais aucune !

Sans aucune crainte, le tauren posa ses mains sur la tête du phénix et l'irradia l'instant d'après dans une tempête lumineuse, permettant de désorienter les adversaires aux alentours - et les compagnons maladroits tout en détruisant définitivement l'oiseau des flammes obscurcies.

Siasske s'en prit immédiatement à un Tol'vir qu'elle mit en pièce de manière nette et rapide.
Alhia à trois mètres d'elle se retrouva face à un autre qui l'attaqua d'un coup d'épée, qu'elle parvint à éviter en reculant d'un pas. Le Neferset attaqua derechef d'un coup verticale que la Druidesse voulut bloquer en levant son bâton, mais la lame trancha le bois comme on coupe du beurre et passa très près de son visage, lui ouvrant le front, l'arcade sourcilière et la joue, évitant de peu de l'éborgner. Le hurlement et le transfert de la douleur alerta la Chasseresse qui se retourna et sauta littéralement sur l’agresseur en question, abandonnant sa cible initiale qui eut un moment de perplexité en frappant le vide, et qu'elle faucha en plein vol alors qu'il comptait en finir avec sa jumelle. Ils roulèrent au sol sur quelques mètres, le Tol'vir se redressa plus rapidement qu'elle mais n'eut aucune chance face à la fureur de Sia', qui fit voler des morceaux de pierre du Tol'vir en deux-trois coups, le démantelant rapidement. L'instant d'après, elle se tenait près d'Alhia qui avait plaqué sa main sur la partie droite de son visage et continuait à crier, affolée par autant de sang s'échappant de son corps et par le fait d'avoir été touchée à peine les hostilités ouvertes, se croyant trop en sécurité avec Sia' à ses côtés.

Sia' : Arrête de crier, soigne-toi! *Pare un coup d'épée venu d'un autre Tol'vir.*
Al' : Je-je...
Sia' : Fais vite!

Alhia balbutia une formule en gardant sa main sur son visage, perdit une première fois sa concentration alors que Sia' plongeait au sol pour éviter un nouveau coup fatal et ripostait. Elle parvint à se soigner au bout d'un troisième essai, faisant disparaitre toutes traces, tandis que Siasske luttait pour les protéger toutes les deux.

Ghalron : ENCORE des machins en PIERRE ?! *frappe désespérément sur un Tol'vir de Neferset avec son épée, sans résultat* Bordel de merde ! AZRIV !
Azriv : *sursaute, manquant d'envoyer un sort sur Ghalron* Qu-quoi ?! Quoi ? Ah !

Voyant Ghalron en difficulté, Azriv se dépêcha de créer un sort de givre, assez puissant pour éloigner son adversaire, mais assez précis aussi pour ne pas toucher Ghalron. Une sorte de grosse balle de givre se forma autour de l'ennemi, qui sembla alors se heurter aux parois, comme solides. Alors qu'il s'échinait à essayer de briser le sort, l'atmosphère se refroidit, et d'impitoyables pointes de givre transpercèrent le tol'vir de pierre, sous le regard non peu impressionné de Ghalron et les sifflements de Marden.

Ghalron : Woh.
Marden : Eh ben dis-donc mon vieux, tu devrais te mettre en danger plus souvent, regardes ce que tu lui fais faire, haha.

Adash combattait contre un imposant tol'vir armé d'un long sabre et d'un bouclier. Le guerrier félin parait et évitait les coups du tauren avec aisance et surtout d'une grâce animale certaine. Profitant d'un coup lent de son adversaire, le tol'vir en profita pour planter sa lame dans une des failles de l'armure, près de l'aisselle. Cruelle erreur car le tauren utilisa cette proximité pour lui donner un puissant coup, de sa corne encore valide, qui dégagea le guerrier dû à la puissance de l'impact. Il en profita ensuite pour le briser en lui donnant un puissant coup de totem au niveau de son torse.

Thrain, armé de presque rien, esquivait comme il pouvait les attaques d'un autre guerrier tol'vir, lui armé d'une grande épée. Alors que le serviteur du Destructeur allait lui pourfendre le crâne, l'orc réussit à stopper l'attaque de son agresseur, faisant s'arrêter la lame à quelques millimètres de son visage. Profitant de sa force surhumaine, il réussi à le désarmer et à s'emparer de son arme. Le belluaire fit quelques moulinets pour s'habituer au poids de l'arme et tandis que guerrier cherchait une nouvelle arme, il le décapita d'un coup précis et calculé.

Thrain, jugeant la qualité de la lame : Intéressant, je ne pensais pas réellement passer au travers de son cou comme s'il était fait "simplement" de chair.

Bilan du combat

Barim : 0/1
Phénix noir : 1/1
Guerriers de Neferset : 6/8 (1 Blessé)