La découverte du nouveau monde...

Gawel : Siasske a raison, c'est pas en vous enfermant dans vos querelles que vous allez réussir quelque chose. Si vous continuez à vous bouffer le nez pour de vieilles histoires, vous risquez bien de ne plus jamais voir une chance pareille se profiler. Et vous serez loin d'être les seuls à avoir mis votre fierté de côté pour le bien commun.
Ghalron : Quels beaux discours pleins de bonnes intentions.
Marden : Tu trouves aussi ? Enfin bon, c'est vrai que ces guéguerres ne vont pas nous aider.

Seïbo soupira une énième fois, refusant d'admettre qu'il avait tort, il préféra se retirer pour expliquer à Orsonn et aux furbolgs  qu'ils allaient encore devoir marcher un temps pour une nouvelle destination, sous les plaintes de Lurielle et des enfants furbolgs.

Thrain : Où se trouve Liero père ?
Krogar : A la place de l'ancien camp avancé de la Brigade de la Marche de l'Ouest, un peu plus au nord. Il nous faut déjà contourner ce pic, ensuite nous n'aurons plus qu'à suivre la route. Quand nous verrons de nombreux chevaux galoper ensemble, nous saurons que nous sommes proches...
Thrain : Combien de temps ça va nous prendre ?
Krogar : Hm, je dirais deux ou trois heures si nous nous hâtons et que nous partons dès maintenant.
Thrain, soupirant : Bon, au moins c'est pas à l'opposé des Grisonnes, on était sur le bon chemin.
Endirvis : Y a inté'wêt à ce qu'il y ait une tave'wne là-bas !
Thrain : Sachant que c'est apparemment habité par des corsaires, pirates et autres marins, il est très probable que ce soit le cas.
Endirvis : Ouah, les clichés !
Thrain : Des fois, certains sont vrais, notamment l'accent ridicule des trolls.
Endirvis : J't'emme'wde.

Il fallu à peu près une demi-heure pour contourner le pic proprement, alors qu'ils atteignaient la route menant jusqu'aux plaines près de Liero, Orsonn les arrêta, indiquant avec son museau le village de Solstice.

Orsonn : Faites attention, ce village a beau être abandonné, il ne serait pas prudent de s'y aventurer.
Endirvis : C'est pas aux G'wisonnes qu'y avait masse de wo'wgens ?
Thrain, hochant la tête : Quasiment tous les villages de trappeurs étaient sous contrôle du Culte du Loup de l'Ombre d'Arugal. *se retourne vers Seïbo* Vous dites que les survivants de la région ont rejoint le Syndicat ?

Le gnome hocha la tête d'un air inquiet. Ils observèrent ensuite un temps le village dans un état déplorable avant de se remettre en route. Ils mirent plus d'une heure et demi pour arriver près de la destination et commencer à apercevoir les lumières de la civilisation. Thrain, en tête du cortège, stoppa net la caravane, remarquant facilement que beaucoup de pièges se trouvaient au sol. Il s'agenouilla pour identifier les mécanismes mais alors qu'il penchait sa tête pour mieux observer, une lame se posa sur sa gorge. Il se redressa brusquement, mettant sa main sur le manche de son arme mais se rendit compte qu'ils étaient cernés par un important groupe d'humains armés de tromblon de bonne facture. Il posa ensuite son regard sur son agresseur : un humain d'une bonne taille et bien bâti, la trentaine, les cheveux bruns gominés, un bouc, des yeux verts et paré d'une tenue légère.

Chef de patrouille : Qu'avons-nous là ? Vous ne semblez pas être des Sans-Âmes.
Thrain : Sans rire.

Alors que les patrouilleurs se demandaient si seulement leur chef allait utiliser son droit de cuissage sur les membres femelles de la Compagnie, ce dernier rangea son cimeterre dans son fourreau.

Chef de patrouille : Z'êtes des Héritiers n'est-ce pas ? J'ai reconnu ça grâce au regard accusateur que m'envoyait le petit gnome du Kirin Tor.
Seïbo : Rustres, barbares...
Chef de patrouille : Je m'appelle Achille Farione, humble serviteur du Seigneur Alfred Shannon. Qu'est-ce qui vous amène par ici, Héritiers ?
Thrain : Je suis Thrain Sombrefeu, le Ragesang, chef de la Compagnie et en tant que Ligemort Cendrelangue, je suis investi d'une mission capitale dont je n'ai pas à vous faire mention.
Achille : Ohlà, tout doux, je ne vous ai pas agressé à ce que je sache ?.. *grattage de bouc* Une mission capitale vous dites ? Cela pourrait intéresser notre Seigneur. Que diriez-vous de nous suivre jusqu'à Liero ?
Endirvis : Quel coup de chance, c'est justement là qu'on allait !
Achille, l'ignorant : Vous pourrez lui expliquer la diversité de votre groupe et les raisons de votre présence.

Le chef des patrouilleurs, en même temps qu'il prononçait sa dernière phrase, jetait un regard aux furbolgs, à Orsonn et à Lurielle.

Achille : Suivez nous, nous allons passer par un endroit plus sûr.. et surtout moins piégé.

Ils suivirent donc les patrouilleurs qui les emmenèrent jusqu'à Liero en évitant de passer longtemps à découvert. Ils arrivèrent finalement jusqu'à Liero, un mur d'acier entourait la petite ville - composée d'une caserne, de quelques bâtiments en bois de pin, de beaucoup de tentes rudimentaires, d'une forge et d'un écurie qui possédaient tous des couleurs orangeâtes -. Des têtes de draconides infinis ornaient les pics des murs et des fusiliers humains observaient la caravane. Après qu'Achille ait ordonné d'ouvrir la herse, ils s'engouffrèrent dans Liero, capitale des Héritiers d'Azeroth de la région. Etant donné l'heure tardive, il n'y avait que très peu de présence civile. Alors que les furbolgs, Orsonn et Lurielle se rendaient dans une sorte de bosquet interne sous les conseils d'Achille, ce dernier invita la Compagnie à rejoindre la taverne de l’Étalon Spumescent, ensuite il décida d'accompagner Thrain jusqu'à la caserne pour le présenter au Seigneur Alfred Shannon en personne.

Avant de rejoindre Liero.

Marden : Bah, tous les trolls n'ont pas le même accent... Par contre, lesp irates et les tavernes, c'est souvent avéré.
Gawel : Gaffe à pas vous faire trancher la gorge, surtout les nobles qui puent l'or... *louche vers Azriv*
Azriv : Eh, j'en ai pas plus que vous moi, de l'or !
Marden : Ils verront pas à travers tes poches à l'avance. Tu feras gaffe.
Azriv : Mais oui... de toute façon, j'ai ma garde personnelle, avec Maëlli.
Ghalron : Que tu aies besoin de ta petite sœur pour te sentir en sécurité, c'est quand même triste.
Azriv : Tu m'excuseras, mais avec tes récentes actions, peut-être qu'une protection plus rapprochée est une mesure strictement nécessaire. Et ma petite soeur se fera un plaisir de te tenir à distance, toi et tes pulsions mal placées.
Gawel : Tiens, la température fraîchit.

~

Ghalron : Taveerne !
Marden : "spumescent" ? Dis-donc, c'est que ce serait presque distingué, comme mot. Pas dit que le sens profond le soit, m'enfin bon...
Azriv : Mais si, il le sera.
Marden : Distingué ?
Azriv : Non, profond.
Ghalron : Bleh. Moi j'y vais, vous avez qu'à faire ce que vous voulez.

Ce que disant, il fit, s'approchant de la taverne à grandes foulées. Malgré son attitude à priori tendue envers Ghalron, Azriv fut tout de même le premier à lui emboîter*tousse* le pas, tout en se disant qu'il garderait profil bas, parce qu'en général les pirates et autres bandits n'aimaient pas trop se faire draguer par un autre homme. En tout cas, pas devant leurs copains. Gawel et Marden ne s'éternisèrent pas davantage, et se dirigèrent à leur tour vers la taverne, l'un soupirant d'aise en vue du(des) bons verres qu'il allait pouvoir descendre, l'autre gardant un œil sur leur entourage tout en essayant de se relaxer quand même.

Thrain, se détachant du groupe, se dirigea au côté d'Achille Farione dans la caserne. Il remarqua les deux grandes bannières oranges marquées d'un octopus noir, il comprit tout de suite l'importance de la mer et de leur supposée flotte. Selon les rapports qu'il avait avec lui, la flotte du Syndicat, grâce au recrutement intensif de groupe de pirates et corsaires survivants à la Domination, équivaudrait, en terme de puissance, à celle de Kul Tiras et écraserait aisément celle de Hurlevent. A la fois rassuré et inquiet, il se décida à s'engager dans la caserne. Les gardes n'étaient pas réellement dans une armure chatoyante, pareillement aux fantassins de l'Alliance, mais plutôt enfournés dans des tenues plutôt "légères", alternant entre cuir épais et fourrure, armés de haches ou d'épées parfois accompagnés d'un bouclier en bois solidifié, des piques ornant le centre. Le regard des hommes montraient que malgré leurs origines éclectiques et souvent miséreuses, ils s'étaient trouvés un objectif et un leader à leur convenance, leur donnant une véritable discipline.

Montant le premier étage à la suite du Chef des patrouilleurs, il remarqua son importance en voyant les gardes le saluer et resserrer les rangs. Ils s'avancèrent ensuite dans la pièce principale, gardée par six gardes en armure déjà plus imposante, d'ailleurs certains n'étaient pas de race humaine. Achille s'agenouilla devant un homme en tenue noble typiquement alteracais, avec toutes les parures habituelles et affriolantes qui faisaient leur réputation. Caché dans un coin se trouvait la légendaire Annie Bonn, femme du Seigneur Alfred et enceinte depuis maintenant cinq mois. Finalement le noble se retourna, ses yeux bleus et ses longs cheveux blonds, s'ils n'étaient pas accompagnés d'une barbe épaisse le rajeuniraient grandement. Dès le premier regard, Thrain comprit que cet ancien seigneur d'Alterac était un commandant naturel ainsi qu'un homme rusé.

Alfred : Que m'amenez-vous Farione ? Encore un récalcitrant à l'idée de chasser dans les bois des Grisonnes ?
Achille : Non mon Seigneur, je ne vous aurais pas dérangé pour une telle broutille... Non en réalité, notre invité est de marque.
Alfred : Réellement ? *à Thrain* Présentez-vous donc.
Thrain : Je me nomme Thrain Sombrefeu, dit le Ragesang, chef de la Compagnie et ancien membre de la Horde, je...
Alfred : Si vous pouviez abréger. Je suis un homme pressé, voyez-vous.
Thrain : *grognement* En tant que Ligemorts Cendrelangues, nous avons été mandaté pour éliminer la Rébellion Noirsiècle. Etant donné que Liero est le seul bastion des Héritiers d'Azeroth ici, nous nous sommes dit que nous serions plus en sécurité chez vous plutôt que dans la nature.
Alfred : Je ne vous pensais pas si confiant, Ligemort. Cela me touche, je m'en souviendrais...
Achille : Il a oublié de mentionner le tas de créatures qui les accompagnent.
Thrain, à Achille : J'allais y venir, si tu me permets... Les survivants de la Tribu Givrepatte et l'Ancien Gardien Orsonn cherchent à survivre à un génocide mené par la Tribu Rougecroc.
Achille : Et la dryade ?
Thrain : La nymphe Lurielle est la seule survivante d'une attaque de san'layns sur son bosquet, depuis lors elle nous accompagne.
Alfred : Excusez moi mais je ne vois pas en quoi le sort de ces petites gens concernent l'élite du Conseil de Shattrath, sans vouloir vous offenser mon brave.
Thrain : Contrairement à mes collègues des Ligemorts Cendrelangues, la mort des innocents ne me laissent pas indifférent. De plus, le mage Seïbo Fabularcane nous accompagnant cherche à lutter contre l'influence de Yogg-Saron.
Achille : Yogg-Saron est mort il y a de nombreuses années maintenant, dites pas de bêtise.
Alfred : Silence Farione, ne parlez pas de sujet dont vous ignorez tout. Les Infinis ne sont pas la seule menace, le Marteau du Crépuscule est là pour nous le rappeler... Vous dites que son influence s'étend ?
Thrain : Pas moi non mais Seïbo, la nymphe et mon père, un prophète l'affirment. Orsonn a même clairement défendu la thèse que la Tribu Rougecroc serait sous contrôle du Dieu Ancien.
Alfred : Beaucoup d'ennuis à venir... Cependant, si cela peut nous permettre de gagner le respect du Conseil de Shattrath et des renforts de l'Empire Mjordin contre les Infinis et les Drakkaris, je serais heureux d'aider à éradiquer ces deux menaces que sont les Noirsiècles et les furbolgs. Bien, si cela ne vous dérange pas, je vais prendre congé de vous. Farione, reprenez votre patrouille.
Achille : A vos ordres, mon Seigneur. *quitte la salle*
Alfred : Sir Thrain, allez donc vous reposer à la taverne, je vous recommande les grogs à la cerise pour accompagner votre soirée.

L'orc s'inclina, ne disant mot pour préférer quitter rapidement la caserne, avide d'un peu de repos. Il alla donc rejoindre Endirvis, assis confortablement près du feu. A ses côtés se trouvant Eärfalas qui s'était déjà endormi, un mince filet de bave coulant le long de son menton. Thrain s'enquit du statut de la caravane, apprenant par ce biais que Krogar et Seïbo avaient préféré les rejoindre pour tenter de trouver l'exact location de Tur Ragepatte, le chef de la Tribu Rougecroc.

Gawel avait suivi l'exemple de Thrain, et s'était fait servir un de ces fameux grogs, imité par Marden, désireux de mener une enquête non-exhaustive quant aux boissons sur son chemin. Ghalron ne buvait pas encore, se sentant observé par Maëlli au moins, et du coin de l’œil par Gawel. Il avait donc décidé de garder ça pour plus tard, et de se venger en attaquant un autre membre de la Compagnie en se rabattant sur un bon civet de cerf. Azriv, comme de bon ton le concernant, était occupé à fumer tranquillement un joint de feuillerêve, le regard vague, comme s'il réfléchissait intensément à propos de quelque chose. Ou alors il était juste à l'Ouest, allez savoir.

Marden : Il est pas mal, ce grog.
Gawel : Hm. J'en ai bu d'autres. Quand j'étais soldat dans le coin...
Marden : Ta carrière militaire a l'air d'avoir été guidée par des intérêts bien particuliers, dis-moi.
Gawel : Tout comme l'est probablement la tienne, de carrière.
Marden : De quelle carrière, j'ai pas d'carrière, moi. *prend une gorgée de grog, en l'appréciant* C'est plutôt corsé, en tout cas.
Gawel : Faut ça, pour se réchauffer.

Siasske s'était détendue au niveau d'Alhia, puisque la taverne était pratiquement vide, et que sa jumelle semblait assez amorphe, et donc peu avenante à se faire emmerder.
Elles discutaient tranquillement autour d'un verre et d'un repas, sans que Sia' n'ait besoin de hausser la voix pour engueuler Al' étonnamment, et elle répondait à ses diverses questions sans trop la traiter d'idiote.

Sia' : *S'étirant, après une énième question.* Il y a des moments j'ai l'impression d'être ta mère plus qu'une cousine éloignée.
Al' : Bah, un peu quand même... Tu me protèges et m'instruis, c'est ce que fait une mère, non?
Sia' : Moui, si on veut. M'enfin ta maman n'est pas sensée partir à l'aventure avec toi et t'empêcher de mourir tous les deux pas.
Al' : Hmpf.

Alhia fit la moue, boudant quelques secondes avant de relever la tête et d'ouvrir la bouche pour parler. Cependant elle s'arrêta juste avant, semblant hésitante, et Sia' la regarda avec un sourcil haussé, se questionnant sur l'arrêt soudain de l'Elfe.

Al', d'une petite voix : Euh je-hm... Tu, tu n'as pas de... de mini-toi?
Sia' : De quoi? Peux-tu répéter?
Al', un peu plus fort : De mini-toi. Nan parce que l'autre fois quand... Quand quelqu'un a dit quelque chose j'ai senti que ça t'avait dérangé intérieurement, et pas seulement à cause du mauvais goût de la chose. Alors...
Sia': Alors non, je n'ai pas d'enfants.
Al' : Oh. C'est... triste. Pourquooaaa? Tu as été mariée pourtant, pendant un moment je crois, ne me dis pas que tu n'as jamais rien f-
Sia' : Tu poses beaucoup trop de questions indiscrètes là.
Al' : *Rougit, baisse la tête.* Désolé...

*blanc*

Sia' : Je ne peux pas.

Alhia releva la tête avec des yeux comme des soucoupes. La chose lui semblait assez inconcevable apparemment.

Al' : Mais, c'est impossible. Tu ne peux pas ne pas avoir de mini-toi! En plus je suis sûre qu'elle serait trop choupi, une mini-toi qui gambade partout!

Ce fut au tour de Siasske d'écarquiller les yeux, pendant que sa jumelle faisait une grosse phase de niaiserie en gazouillant sur les "mini-toi".

Sia' : Al', stop, tu évoques une utopie là, ça ne sert à rien. Je ne peux pas, point.

Suite à ça, la Chasseresse se tut et délaissa son assiette, se levant pour aller se rapprocher de la cheminée. Al' la regarda partir d'un air triste mais n'insista pas, sentant qu'il y avait là un sujet plus que fâcheux pour l'Elfe, même si elle n'en montrait rien.

Azriv sirotait posément un cocktail invoqué, vu que ça devenait une habitude. Il observait autour de lui, non sans rappeler l'attitude du prédateur qui cherche une gazelle malade.

Ghalron : Tu cherches quelque chose, Azriv ?
Azriv : Hm. Quelqu'un avec qui partager ma chambrette pour cette nuit. Mais je crois que c'est peine perdue, ici. Y aurait bien Eärfalas, mais... Je sais pas, il me dit rien du tout.
Ghalron : *roule des yeux* Tu penses donc qu'à mettre quelqu'un dans ton lit ?
Azriv : Traites moi de snob, mais j'ai toujours trouvé que c'était le meilleur endroit pour mettre quelqu'un.
Ghalron : C'est pas vraiment ce que je voulais dire. *reprend une gorgée de grog*
Azriv : En tout cas, on dirait qu'il n'y a personne ni de potable, ni d'intéressé... *profond soupir, regard hésitant vers Jadear, à qui Marden est en train de parler, manifestement d'une recette de gâteaux*
Ghalron : Tu sais bien que lui faut pas s'en approcher.
Azriv : Pfff, pas drôle. *sirote son cocktail, reprends une taffe derrière*

Les deux autres Saccages-Soleil, Oraëll et Azral avaient fini par rejoindre les autres membres du groupe dans la taverne. Ils s'étaient installés à une table légèrement en retrait et commandé un repas. Maëlli quand à s'installa non loin de son frère, profitant d'un moment de calme pour se détendre un peu et consommer une dose légère de chardon sanglant. Elle jeta quelques regards à Ghalron, avant de reporter son attention sur Azriv.

Maëlli : Ton sortilège était plutôt réussi... Le manque de maîtrise apparent n'a pas rassuré mes collègues, cela dit...  Ils n'ont pas encore commencés la rédaction de leur rapport, mais je ne suis pas sûre qu'il te sera favorable...

La mage se perdit un moment dans le flou de ses pensées, avant de reprendre la parole.

Maëlli : Cette histoire commence un peu à m’inquiéter. Tu sais déjà quelle sera la suite des événements pour vous ?

Azriv émit une sorte de grommellement signifiant qu'il n'était pas enchanté par toutes ces histoires de rapports. Pour une fois. Ghalron vida son grog, alla se chercher un café, et revint à sa place, pendant qu'Azriv répondait à sa sœur.

Azriv : Moi qui croyait que personne ne travaillait plus que toi, tu en as pourtant ramené deux beaux spécimens...

Il jeta un regard pour le moins vague aux deux mages en retrait.

Azriv : Désolé, ils viennent comme ça, mes sorts... Tu te doutes que je ne les ai pas appris dans des livres, je suppose. Enfin tu sais, ça m'arrive encore beaucoup d'en rater, juste que plus personne n'y fait vraiment attention. Pour la suite des évènements, j'en sais trop rien. Tu devrais plutôt voir avec Thrain... Ou Seïbo, je sais pas.
Ghalron : Ah ben ça fait sérieux, tiens. *sourit, moqueur*
Azriv : Je perds le fil, avec tous ces évènements... *soupir las* ça fait vraiment si longtemps ?
Ghalron : J'sais pas. J'ai froid, et j'suis crevé.
Azriv : Si tu veux je connais une solution pour que tu te réchauffes ET que tu te reposes, double avantage !

Ghalron haussa un sourcil, guetta la réaction de Maëlli.

Ghalron : T'as la mémoire courte, on dirait.
Azriv : J'ai pas attendu hier pour savoir que t'était dangereux. Mais je sais que tu me ferais rien. En temps normal, je veux dire.
Ghalron : *grogne* Hrmh. Désolé encore. *boit son café pour ne pas avoir à regarder Azriv en face*
Azriv : Et puis si tu refuses, je tenterais peut-être ma chance auprès d'Oraël...
Ghalron : T'auras sûrement plus de succès. Je suis pas fréquentable, tout le monde sait ça.
Azriv : Mais c'est bien ça le problème. *sourit, rêveur*

Maëlli poussa un soupir exaspéré quand aux "besoins déviants" de son frère.

Maëlli : Je me demande vraiment comment vous faites, pour vous supporter. Surtout avec l'"accident"... M'enfin. <La mage jette un regard à ses deux compagnons avant de recentrer son attention sur Azriv.> Oraël est encore le plus fréquentable des deux. Azraël par contre... Il travaille bien plus que moi, oui. Il est un peu plus austère, aussi, selon tes critères. Tu n'obtiendras pas grand chose de lui.

La Noble observa ensuite sa maigre réserve de chardon, un fin sourire aux lèvres.

Maëlli : En fait, je me demande encore comment tu t'es retrouvé, toi, impliqué dans tout ça.

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