La découverte du nouveau monde...

Et la dite Druidesse se tenait maintenant le plus près possible de Siasske, s'arrangeant pour que son original soit autant que faisable entourée par le reste de la Compagnie et jamais personne d'autre, beaucoup trop effrayée par tout ce qu'elle découvrait autour d'elle.
Le vol n'avait pas été de tout repos, elle avait agrippé la Chasseresse à la taille tout le long et était restée collée contre son dos sans écouter ses protestations. Ensuite de quoi, l'éventualité qu'une météore ne les abatte en plein vol n'avait rien pour la rassurer également, et le volcan qu'ils contournèrent parce que "on sait jamais s'il se réveille", lorsqu'elle descendit de monture une fois arrivée à "bon" port, elle avait les genoux qui jouaient des claquettes sous sa robe et avait énormément pâlie, aillant perdu son teint violet habituel. Elle manqua de défaillir lorsque l'un des gangr'orcs lui proposa son aide, et ne dût son salut qu'à Siasske qui par réflexe la rattrapa alors qu'elle chutait, passant son bras sur son épaule et la retenant par la taille.

Sia' : Alhi', ça va aller..?
Al' : Oui, je... J'ai juste besoin d'un temps d'adaptation... Je, je crois que je vais m'évanouir.

La tête de l'Elfe partit en arrière alors que Siasske la secouait pour la tenir consciente, avant qu'elle ne suive toute la petite troupe à travers les tunnels, soutenant toujours sa jumelle qui continuait de pâlir à chaque fois qu'elle voyait quelqu'un d'autre.
Son malaise atteignit son paroxysme lorsque Haagenti changea de bras pour pouvoir rafistoler Endirvis, et elle serait tomber par terre si Sia' ne la tenait pas.

Sia' : Oh, super... *Soupire.*

Après une chevauchée sans encombres, et l'arrivée à la Forgemort. Ni l'endroit ni le moment n'étaient prompts aux bavardages, mais on n'est jamais exempts de quelques commentaires.


Ghalron : C'est sympa ici.
Marden : Personnellement, j'y prendrais pas des vacances.
Azriv : *en regardant Haagenti, puis Mozdram* En fait il connaît tout le monde ce type ?
Gawel : Pas dit que ce soit toujours amical, remarque. Avec cette histoire de collègue.
Marden : De toute façon on est pas franchement là pour se faire des amis.

Après les explications reçues par la Compagnie :

Marden : Ouh. *serre les dents en regardant Haagenti et Endirvis*
Azriv : ... Un QUOI ?
Marden : Le gros problème, c'est qu'on ne va pas le tuer... Tuer quelque chose ça reste souvent largement faisable, avec les moyens nécessaires, pour le ramener à la maison au bout d'une laisse, je te raconte pas.
Gawel : Je... *un peu blanchi* Je suis sûr que nous aurons l'aide adéquate, après tout.
Ghalron : Ouais ben rêve pas trop hein. On serait encore en train d'y aller avec notre bite et notre couteau que ce serait pas très étonnant.

Mozdram était habitué à capturer des démons... Mais de là à ce que soit une créature de la taille et de la puissance d'un Annihilan, il n'y avait qu'un pas qu'il n'aurait pas souhaité franchir. Cependant il n'avait pas vraiment le choix, même s'il comptait se plaindre de la maigre aide que leur apportait les Illidaris. Il se dit qu'il allait devoir encore faire appel à ses talents les moins "lumineux" pour cette occasion. Il se crispa un certain moment devant le sourire malsain de Haagenti qui avait invité Endirvis à s'allonger sur la table d'opération... "Celle w'ecouve'wte de sang ?" "Oui oui."

Le Krokul ne lança même pas un regard vers son Compagnon en tournant les talons et ils s'avancèrent dans les tunnels, leur retour vers le monde désolé de la Vallée d'Ombrelune fut coupé par un garde qui leur dit qu'un chevalier de la mort les attendait à l'extérieur pour la capture du démon connu sous le nom de Sabateroth. Le vétéran usé craint comprendre de quelle personne faisait mention le mo'arg et ils se dirigèrent alors de manière un peu plus soutenu vers le pont de la Forgemort, qui se trouvait par ailleurs au dessus d'un lac de lave verdâtre, pour le plus grand déplaisir d'Alhia. Une fois dehors, près de la tour abandonnée, ils remarquèrent qu'une personne encapuchonnée les attendait patiemment, dos au mur de la tour, les bras croisés.

Lorsqu'elle leva finalement le regard pour observer ceux qui s'approchait en sa direction, la Compagnie put à son tour la détailler plus précisément. C'était une humaine à la peau grisâtre, comme morte mais pas assez pour être décomposée, une sombre magie l'empêchant sûrement de vieillir. Son armure d'un noir uniforme aux reliures rougeâtres était accompagné de larges épaulières à pointe. Ses yeux étaient d'un rouge flamboyant et ses cheveux longs d'un grisâtre maladif. Son arme, en l’occurrence un marteau de guerre était imbue d'une magie clairement néfaste, mélangeant la nécromancie et la magie démoniaque. Le métal formait un crâne au sourire moqueur, dont les orbites laissaient échappés parfois des gouttes de sang qui se dissipaient dès qu'elles touchaient le sol. Elle s'accorda un sourire en voyant Mozdram s'arrêter devant elle.

Mozdram : Toi...
? : Et bien alors, même pas un petit baiser pour nos retrouvailles ?
Mozdram : Espèce de...
? : Retiens tes mots, tu n'es pas en territoire conquis ici Roué. *devant la Compagnie* Admirez moi bien, je suis la preuve de l'incompétence de votre Chef. Sa traque des chevaliers de la mort n'a pas si bien marché... *sourire ironique*
Mozdram : Si je pouvais te détacher chacun de tes membres et les jeter dans un bassin de lave, je n'hésiterais pas.
? : Il faut croire que ça n'arrivera pas aujourd'hui. Nous allons plutôt faire équipe afin de capturer une grosse bê-bête si j'ai bien compris... *prenant un air songeur* Mona Sombrefeu, la Ragefunèbre et Mozdram Traque-les-Damnés combattant côte à côte pour le Seigneur Illidan... Si ce n'est pas ironique.
Mozdram : N'y croit pas que j'y prends, ne serait-ce qu'une once de plaisir, foutue macchabée.

Sia', bas : Sombrefeu..?

Toute l'attention de l'Elfe se dirigea vers l'Humaine qui venait de lâcher son nom en pleine conversation, elle la détailla de haut en bas, alors que sa jumelle venait de soudainement redresser la tête et demandait à Sia' de la faire descendre (la Chasseresse l'avait prise sur son épaule après que Alhia est perdue conscience peu avant) en entendant le nom de la femme, en oubliant immédiatement tout ses petits problèmes "environnementaux".

Al' : Mes oreilles m'abuseraient-elles, ou j'ai entendu le nom de famille de qui je pense bien?
Sia' : Tu as bien entendu...

"- Qui est-elle? A-t-elle véritablement un lien de parenté avec Thrain..?
- Comment veux-tu que je le sache? Thrain n'a jamais parlé de sa famille à qui que se soit, et à l'époque ce n'était pas spécialement les premières choses auxquelles chacun de nous pensait lorsqu'on s'est tous rencontrés.
- Comment peux-tu sortir avec quelqu'un sans même le connaitre...
- ... J'ai pas réfléchi?
- Eh oh, j't'en prie, c'moi la débile en temps normal, pas toi."
Alhia parvint à tirer un sourire à Sia' avec cette réplique, mais l'amusement ne dura pas longtemps, puisque la Chasseresse reporta immédiatement son attention sur Mona en attendant de voir si une explication serait donné au nom, son regard passant régulièrement de Mozdram à la femme.

Le groupe avait écouté patiemment, manifestant plus ou moins d'intérêt pour cette nouvelle rencontre, jusqu'à un certain point du discours. Azriv se tourna vers ses camarades, jaugeant leur réaction par rapport à la situation. Marden ne manifestait son étonnement que par un léger frisson dans une oreille, à la manière d'un animal ayant entendu un bruit suspect. Ghalron avait écarquillé l’œil et regardait avec attention la fameuse "collègue", cherchant à déceler quelque chose qui confirmerait ou infirmerait ses doutes. Le mage était un peu perdu mais ne voulait pas instaurer de panique générale en criant une incongruité qui lui venait à l'esprit. Aussi un silence gênant planait, en attendant que quelqu'un ne le brise.

Gawel : *regard profond et soucieux* Hmm.
Marden : Ouais.
Ghalron : Du coup, avec tout ça... On y va ?
Azriv : Ouais, voilà. Voilà.

La dame de la mort s'amusait des regards suspicieux des Compagnons à son égard, même si elle ne comprenait pas vraiment la raison de cet engouement soudain. Mozdram avait croisé les bras, comme s'il boudait et donc refusait d'avancer. Lors d'un long silence gêné où personne ne répondit à la question de Ghalron, la chevaleresse finit par prendre la parole.

Mona, à Alhia : C'est adorable... Vous ne trouvez pas ?
Mozdram : Hm ?
Mona : Cette naïveté... Cette joie de vivre... Je la sens d'ici...

Elle s'avança alors à tâtons vers la druidesse, s'arrêtant non loin d'elle pour que l'elfe de la nuit puisse percevoir la magie noire qui la maintenant dans un stade de non-vie.

Mona : Tu as l'air jeune... Pourtant tu es une elfe, tu dois être de loin plus âgée que moi. *sourit*
Mozdram : Laisses la tranquille tourmenteuse, tu as causé assez de mal.
Mona : Tu as soif d'apprendre, je le vois dans tes yeux. C'est bien, c'est une qualité bien trop rare de nos jours. *passe ses doigts sur le menton de la druidesse* Je sens qu'une question te brûle les lèvres... Vas-y, poses-la moi.

Alhia était pétrifiée à côté de son original, encore plus livide qu'avant, sentant une sueur froide dans son dos. Elle tourna la tête vers Sia', la mâchoire tremblotante.

Al' : Maman...

Elle tremblait comme une feuille des pieds à la tête, encore plus lorsque la Chevaleresse la toucha avec ce ton suave. Siasske eut une réaction assez étrange selon l'avis de sa jumelle, grondant sournoisement et se décalant entre les deux femmes, de manière à protéger la Druidesse, qui se cacha derrière elle et fixa l'étrangère par-dessus l'épaulière gauche de la Chasseresse.

Sia' : Ne la touchez plus.

Mona rit d'un air un peu snob avant de se reculer en tournant le dos à Siasske, totalement confiante.

Mona : Sinon, tu vas me faire quoi ma belle ? La mort elle même ne peut m'atteindre.

Elle reprit sa place initiale avant de lever le regard vers la chasseresse Kaldoreï. Objectivement, la chevaleresse était réellement bien conservée et plutôt étrangement attirante, un peu de la même manière que Sylvanas. Son visage ne connaissait aucune cicatrice la défigurant, elle n'empestait pas la mort comme un autre chevalier de la mort que la Compagnie connaissait bien, mais pourtant son aura qui l'entourait pouvait rendre mal à l'aise certaines personnes sensibles comme un paladin ou une druidesse.

Mona : Alors cette fameuse question ? *sourit*
Mozdram : Mona ! Arrête dès maintenant ! Nous avons des choses plus urgentes à faire.
Mona : L'animal n'ira pas plus loin, il est dans un cul-de-sac et nous le piégerons bien assez tôt. Inutile de se presser.
Mozdram : Il réunit une armée.
Mona : Ce ne sont que des démons mineurs, il n'y a rien à craindre.

Le Krokul souffla, visiblement exaspéré par cette nouvelle alliée au caractère borné.

Mona : J'attends. *tape doucement du pied*

La Chasseresse serra les poings lorsque Mona lui tourna le dos, tellement sûre d'elle. Cette arrogance mettait Siasske hors d'elle, surtout lorsqu'on venait de menacer sa jumelle juste avant. Les mâchoires serrées, elle ne donna pas le plaisir de répondre à la provocation de la Chevaleresse et se contenta d'inspirer profondément en tournant également le dos pour faire face à sa jumelle et lui demander si tout allait bien.

Al', s'ébrouant : Oui. Oui, je crois. Merci...

La Druidesse hocha la tête en regardant Siasske pour la rassurer, avant que son original ne se détourne d'elle pour faire de nouveau face à l'autre arrogante et ne daigne lui poser leur question, même si tout dans son attitude montrait qu'elle détestait déjà cette femme, pas seulement parce qu'elle s'en prenait à Alhia, mais aussi parce que cette espèce d'aura irrésistible ne la laissait pas indifférente, et qu'elle n'aimait pas ça.

Sia' : Votre nom. Quel est votre lien avec Thrain Sombrefeu?

Mona : Oh... Le petit Thrain ? Comment se porte-t-il ? Si son père est toujours en vie c'est en grande majorité grâce à moi. *sourit* Vous voulez donc connaître mon lien avec ce rejeton de Krogar ?.. C'est très simple, je suis sa tante.

Mozdram restait sur le côté, définitivement les relations concernant la personne qui tenait son poste quelques mois auparavant l'inquiétait grandement. Le fait qu'elle mentionne un lien supposé important avec le père de Thrain lui faisait croire que le Ragesang avait été sûrement sujet à quelques expérimentations, possiblement du Conseil des Ombres ou plus probablement de sa propre famille.

Suite à la réponse, Siasske se contenta de baisser les yeux avec un "Hm." en guise d'acquiescement, mais Alhia ne put retenir sa langue à la question "comment il se porte?" et s'empressa de répondre, malgré son effroi.

Al' : Il est entre la vie et la mort en ce moment, dans le coma suite à une ponction d'énergie trop importante. Il s'est porté au secours de Si-
Sia' : Au secours de l'un d'entre nous durant l'une de nos missions.
Al' : Et cet abus est en train de le tuer, son état a empiré depuis qu'on l'a laissé à Shattrah entre les mains des Soigneurs.

"- Pourquoi tu ne m'as pas laissé finir ma phrase..?
- Je m'en veux déjà bien assez comme ça, inutile de mentionner à voix haute devant tout le monde que c'est de ma faute s'il est mourant."
Alhia fit la moue, considérant la réponse de son original, puis acquiesça, compréhensive, avant de regarder Mona pour voir si elle aurait une quelconque réaction suite à ça.

Des murmures parcouraient l'assemblée.

Azriv : *bas* Sa tante ?
Ghalron : Tu crois qu'elle l'a fait sauter sur ses genoux ?
Marden : L'image est singulière.


Gawel haussa les épaules, quelque part content que le combat soit retardé, mais d'un autre côté espérant que la conversation n'allait pas se prolonger en anecdotes familiales du style de celles qu'on raconte pour embarrasser ses enfants. Il ne tenait pas particulièrement à savoir ce que Thrain mettait dans sa bouche en étant gamin.

Mona : Je vois... Quel dommage, c'était une arme redoutable. Il aurait eu une réelle utilité chez les Illidaris, un des meilleurs gangr'orcs qu'on puisse posséder, sans nul doute.

Mozdram finit par couper la conversation, visiblement agacé.

Mozdram : Il y a un démon de la Légion Ardente qui se balade en toute liberté et vous parlez de vos anecdotes familiales ? Je pense qu'il y a plus important.
Mona : Quel petit aigri celui-là. De toute façon je n'ai plus rien à dire.
Mozdram : Bien, on va enfin pouvoir avancer ?
Mona : Hm... Sabateroth a été remarqué pour la dernière fois non loin de la Halte de l'Eclipse, il est probable que Ruusk puisse nous renseigner plus avant.
Mozdram : Je vois...

Le Roué se souvint des Eclipsions et de leur importance actuelle chez les Illidaris, ils formaient la deuxième armée régulière avec la Gangr'Horde. Cependant à la différence de cette dernière, elle ne transformait pas ses guerriers, elle était par ailleurs aussi composée d'un nombre important de races différentes un peu à la manière de l'ASDA sauf que les Régiments Éclipsions étaient beaucoup plus permissifs.

Mozdram : Comment pouvons-nous nous y rendre sans attirer l'attention inutilement ?
Mona : Il suffit de demander.

La dame de la mort invoqua un portail démoniaque et invita les autres à y pénétrer. Mozdram y alla en premier, bien que très réticent. Nul doute que les yeux allaient ensuite se tourner vers Azriv, connaissant son dégoût pour les portails crées par des orcs.

Mona n'eut que faire des élucubrations sans sens d'une druidesse elfe de la nuit et elle l'ignora donc. Lorsque tous arrivèrent de l'autre côté, ils remarquèrent que la Halte de l'Eclipse avait été fortifiée. En l’occurrence, les soldats étaient sur leurs gardes et se préparaient à une attaque. Le Grand commandant Ruusk le Dévoué, entouré par ses deux gardes du corps gangr'orcs, dirigeait l'intégralité des Divisions Éclipsions et attendait avec plusieurs conseillers sin'doreis le prochain combat. Lorsqu'il remarqua la présence de la Compagnie et de Mona, il se leva de son trône et descendit l'escalier qui le séparait de la terre tristement noire et sans-vie de la Vallée d'Ombrelune, laissant ses collègues en retrait. Une fois assez proche, l'elfe de sang paraissait immense à côté de ses semblables, l'exception étant évidemment Gawel, étant le plus grand sin'dorei du groupe.

Ruusk : Quels ennuis m'as-tu encore amené Mona ?
Mona : Pour toi c'est Ragefunèbre, chien de chasse d'Illidan.

Il se crispa, visiblement cette chevaleresse aimait agacé son entourage par de jolis surnoms. Mozdram ne put s'empêcher un petit soufflement de nez moqueur que le Grand commandant remarqua, accentuant son énervement montant.

Ruusk : Mozdram... De mieux en mieux décidément. *soupir agacé*
Mozdram : Du calme Ruusk, je ne suis pas là pour démanteler ta petite armée, même si l'envie ne me manque pas. Je suis plutôt à la recherche de Sabateroth.
Ruusk : Les Héritiers ont donc répondu à notre appel... C'est étonnant. Personnellement je ne veux pas de votre soutien mais le Cachet Cramoisi m'y a contraint.
Mona : Suffit Ruusk, ne fait pas durer le suspens inutilement...
Ruusk : Bien... Le Seigneur des Abîmes a été remarqué pour la dernière fois à un endroit que tu connais bien, conspirateur.
Mozdram, murmurant : La Cage de la Gardienne...
Ruusk : Précisément. Nul doute que ce n'était rien d'autres qu'un lieu de rendez-vous avec d'autres démons. Je vous conseille cependant de vous y rendre et de nettoyez la vermine, peut-être que vous y trouverez quelque chose d'utile.
Mozdram : Ça vous arrangerait bien de regagner cet avant-poste pour vos foutus expérimentations n'est-ce pas ?
Ruusk : Je n'ai pas de compte à te rendre, Roué.

Le hennissement d'un cheval d'outre-tombe accompagné d'un léger geyser de flammes démoniaques vint alors couper le dialogue. Mona leur accorda alors un sourire, s'excusant ensuite pour avoir brisé leurs petites retrouvailles.

Mozdram : Bon... Eh bien en route.
Mona : Sans montures ?
Mozdram : Ruusk va nous faire le plaisir de nous en accorder, de toute façon il n'a pas réellement besoin de cavalerie puisqu'il va résister à un siège. *sourit*

Le grand elfe de sang soupira alors longuement avant de se retourner puis de revenir avec un nombre suffisant d'autruches de carnaval, de faucons-pérégrins, tenus en laisse par quelques cavaliers éclipsions.

Le ravissement d'Alhia aurait probablement été total en voyant les montures qu'on leur amenait, si le paysage alentour pouvait s'y prêter. Or les meurtrissures de la terre autour d'eux la désolaient, et elle se contenta donc de les regarder avec des yeux ronds, admiratifs et curieux tout de même, sans poser de questions autres que :

Al' : Et ça se monte comment ça..?
Sia' : Aucune idée, je n'ai jamais eu l'occasion d'avoir pareil bête. Je suppose que ce ne doit pas être compliqué.

Si Siasske parvint à se mettre en selle avec une certaine aisance tout de même, Alhia perdit déjà plusieurs minutes à choisir sa monture, et encore une ou deux autres à essayer de monter dessus, avant que Sia' ne redescende et vienne l'aider. Après quoi, la Druidesse regarda les rênes entre ses mains genre "Et je fais quoi maintenant?", et toucha timidement du bout du doigt une plume sur le cou de son Faucon-pérégrin, tandis que la Chasseresse avait croisé les bras et se contentait de patienter tranquillement jusqu'au départ.

Les cavaliers éclipsions regardèrent avec un certain dédain les membres de la Compagnie, en particulier les elfes de sang, un d'entre eux marmonna un "Pantins du Régent" avant qu'ils ne retournent tous à leur poste. Mozdram grimpa sur le faucon-pérégrin qui se plaint légèrement avant de s'habituer au poids de son hôte, le Roué posa ensuite son regard sur le groupe et plus précisément sur le cheval de Mona.

Il remarqua que la chair décomposée laissait parfois le loisir d'observer la structure interne de la bête, comme par exemple à la partie inférieure de la mâchoire ou aussi à l'abdomen. Des plaques de métal d'un noir aussi profond que celui qui composait l'armure de la chevaleresse de la mort protégeait les endroits sensibles, notamment la tête, son casque était d'ailleurs orné de deux longues cornes ostentatoires. Afin de renforcer cet aspect démoniaque, deux crânes pendaient sur le flanc droit juste avant l'étrier. Les sabots étaient eux même enflammés, à l'instar des yeux, d'un vert pâle et corrompu. Définitivement, cette créature allait parfaitement bien à sa maîtresse.

Finissant sa réflexion, qui ne manqua pas d'être remarquée par Mona elle-même, ils se mirent finalement en route, se dirigeant vers l'entrée d'où les défenseurs éclipsions ouvrirent la herse pour les laisser passer au préalable. Une fois de l'autre côté, Mozdram ne put s'empêcher de regarder le paysage désolé et apocalyptique d'un air attristé. Il secoua finalement la tête en même temps qu'un impact de météorite au loin se faisait entendre puis ouvrit la marche. Ils suivirent la route durant leur chevauchée, ne tombant sur aucun problème. Cependant, alors qu'ils arrivaient près de l'ancienne prison où fut jadis détenu Maïev Chantelombre, ils remarquèrent que le lieu était en effet toujours habité par des démons en patrouille. Bien que les remparts n'étaient plus que des décombres, cela n'empêchait pas un gangregarde d'y être positionné afin de surveiller les alentours.

Cachée derrière une des déformations rocheuses noires sorties du sol, la Compagnie fomentait leur attaque qui allait s'avérer on ne peut plus simple.

Mozdram : Siasske ouvrira le bal en tirant sur le gangregarde positionné en sentinelle, il te faudra sûrement plus d'une flèche, ces sales bestiaux ont la tête solide... Une fois ce dernier tombé, nous nous occuperons du chef de ce petit grope et nous lui feront cracher la localisation de son maître ainsi que ses plans.
Mona : Je comprends pourquoi les Illidaris t'appréciaient autant avant ta trahison.

Mozdram grogna à nouveau tandis que Mona souriait sous sa capuche, amusée par le vétéran qui avait besoin de cacher sa haine sous sa prétendue toute puissante "Lumière" pour continuer à semer la mort. Au final, il n'était rien de plus qu'un énième monstre.

Mozdram fut d'abord surpris avant de sourire à Siasske, satisfait par cette efficacité. En entendant les soudains cris de démons en Eredun constatant la mort prématurée et plutôt étrange de l'un des leurs, il lança la charge d'un cri voulu inspirant pour ses alliés et terrifiant pour ses ennemis. Il passa rapidement au travers des débris et vint empaler de sa lance la première chose qui s'était mis en travers de son chemin, en l’occurrence un guerrier satyre. Il jeta sa prise sur le côté, qui vint se faire briser les os quand le cheval de Mona le piétina. Cette dernière s'amusa ensuite à avoiner le plus proche gangregarde à coup de traits de l'ombre, une fois s'étant suffisamment délecter de ses plaintes, elle l'immobilisa grâce à un drain de vie plutôt puissant pour finalement l'achever d'un voile funeste.

Le Roué s'était par ailleurs éloigné de la dame de la mort, pendant qu'elle mitraillait de ses sorts funestes le gangregarde, pour attraper les jambes poilues d'un satyre, positionné sur un des remparts, grâce à ses fouets. Il alla planter sa gorge non-protégée sur une roche noire, la teintant d'un sang tout aussi sombre. Il gémit alors pendant quelques longues secondes, se vidant inutilement de son hémoglobine sur le sol.

Bilan du combat

Gangregardes  : 2/4 (armement : fendoirs et haches à deux mains)
Guerriers satyres : 2/6 (armement : cimeterres, dagues et arcs)
Diablotins : 0/10 (armement : leurs couilles, autant dire que c'est peu)

Siasske s'était redressée pour viser un satyre, qu'elle parvient à abattre facilement à distance, mais l'autre juste à côté en profita pour l'attaquer de la même manière, et elle se retrouva avec une flèche plantée sur la droite dans le ventre, au-dessus de la hanche. L'Elfe grimaça et abattit rageusement l'opportun avant de se remettre à couvert derrière les roches, et en appelant Alhia pour qu'elle l'aide.

Sia' : Alors, ça vient!?
Al' : J'arrive pas! Je ne sens rien, pas de magie, rien!

En effet, la Druidesse avait beau agité les mains en faisant appel à sa magie, pas une seule lueur verte ne se manifestait dans ses mains. Elle leva les yeux vers son original, complètement perdue.

Al' : Je ne peux plus soigner...
Sia', marmonnant : C'est pas vrai..!

Saisissant la hampe de la flèche, Siasske tira dessus en serrant les dents pour l'enlever, en ordonnant à sa jumelle de trouver ses bandages et son alcool à soigner dans son sac pour qu'elle puisse protéger la plaie jusqu'à ce qu'elle puisse se faire soigner. Alhia retourna le sac jusqu'à trouver ce qu'elle voulait, et tendit les bandes imbibées de l'alcool que Sia' appliqua à l'arrache. Une fois ceci fait, elle ordonna à sa double de rester accroupie, planquée derrière ce coin jusqu'à ce qu'elle lui fasse signe, avant de dégainer l'une de ses épées, repoussant Al' d'un bras contre la pierre, s'y plaquant également contre, indiqua mentalement que quelque chose approchait. Le quelque chose se matérialisa par deux diablotins envoyés par un des Satyres pour voir ce qu'il se passait ici, et Sia' les accueillit comme il se doit en les décapitant l'un après l'autre et renvoyant leur têtes à leur expéditeur comme message d'alerte.

Mozdram était aux prises avec un satyre qu'il avait sous-estimé, en effet bien qu'aisément tuable à distance grâce à leur manque de protections, il se montrait vif et agile au corps à corps et donc par ce biais plus difficile à trancher en deux. Le démon enchaînait les coups léger, touchant parfois la chair mais généralement ses coups n'atteignaient que le cuir durci. Alors qu'il allait tenter de planter sa dague dans la gorge du vétéran, son coup fut stoppé net puisqu''il commença à léviter, un léger tourbillon d'air corrompu le propulsant à quelques mètres du sol. Mona se tint devant lui, toujours sur son cheval, un franc sourire sur son visage.

Mona : Vous êtes amusants, vous autres satyres. Vous changez de factions tous les mois...

Elle ferma sa main qui était illuminé d'une leur verdâtre, faisant tomber le satyre qui fut vite attrapé par Mozdram, par le biais de ses faucilles plantées dans le dos jusqu'à le faire plier au sol.

Mona : Comprends bien que ce n'est pas un reproche, je le fais moi même... Juste que je ne me trompe pas...

Elle laissa Mozdram lui briser le cou de ses mains et lança un regard en arrière pour voir comment le reste de la Compagnie se débrouillait et c'est à sa surprise qu'un gangregarde la chargea. Ne réagissant pas assez vite, elle fut propulsée hors de son cheval tandis que ce dernier se déliait du monde pour être en sécurité dans son plan fantomatique. La chevaleresse de la mort alla s'écraser plus loin, créant un léger nuage de cendres. Lorsqu'elle se releva, un diablotin lui sauta sur le visage pour tenter de lui planter ses griffes. Elle lança un regard vers le Chef de la Compagnie pour lui faire comprendre que le choc l'avait désarmé. Ce dernier évita un coup de hache de bataille du massif troufion puis lui envoya la dague du satyre précédemment tué. Elle égorgea ensuite d'un coup sec le diablotin, arrêtant ses vaines tentatives de blessures puis se mit à utiliser le sang de sa victime pour former une sorte de rond au sol. Un léger groupe de quatre diablotins s'avançait maintenant vers elle, prêts à l'immobiliser pour permettre à un gangregarde ou à un satyre de la tuer. Cependant lorsqu'ils pénétrèrent dans le cercle sanglant, il se mit soudain à bouger et à former des runes sur le sol, les lignes se mirent droites et rejoignirent Mona. Elle lâcha le diablotin sur le sol et le sort se mit finalement en place, bouillonnant le sang des chétives créatures jusqu'à les faire éclater dans un petit geyser de sang chacun.

Bilan du combat

Gangregardes : 2/4
Guerriers satyres : 5/6
Diablotins : 7/10