Re: La découverte du nouveau monde...

Siasske Ombrelune Jeu 25 Mai 2017 - 20:55

Un sourire léger flottait sur les lèvres d'Alhia alors qu'elle avait son regard plongé dans celui de Marden, si proche d'elle. Elle ignorait tout du comportement de l'Elfe dans de telles situations, si telles situations il avait déjà vécu, mais la douceur qui se dégageait de lui en cet instant, la fine bulle qu'il avait formé autour d'eux depuis qu'il lui avait pris la main, apaisait complètement la jeune femme. Très loin des élans affectifs de Siasske pour elle, ou de... "l'expérience" qu'elle avait pu vivre avec Thrain il y a longtemps, ce qu'elle vivait en ce moment était une toute nouvelle découverte pour elle à vivre. La chose était fort agréable, et elle regretta même que se soit aussi court, comme si le temps passait soudainement deux fois plus vite, lorsque le rôdeur s'écarta d'elle. Posant sa main sur celle qu'il avait sur sa joue, elle en caressa le dos de son pouce, affectueusement.
Des froissements derrière elle lui rappelèrent qu'ils n'étaient pas tous seuls dans ce bout de couloir, et elle regarda en souriant à Marden qui la fixait encore alors qu'il venait de la lâcher, avant de tourner la tête vers Siasske. Cette dernière les regardait pour de bon cette fois, un air étonné mais significatif d'une bonne humeur légère sur le visage, et elle observait sa cadette qui s'écartait pour de bon de l'Elfe de Sang après lui avoir "rendu" sa main qu'elle avait gardé entre ses doigts lorsqu'il lui avait caressé la joue et légèrement serré avant de le lâcher, pour finalement reculer sans rien dire et rejoindre la Bien-Née.
La Druidesse, se rasseyant vers sa consœur, se passa une main dans les cheveux, tentant de se donner bonne contenance, ses joues rosissant alors qu'elle prenait la mesure de ce qu'il venait de se passer, et devant qui surtout.

Ghalron Fière-Lame Jeu 25 Mai 2017 - 21:21

Marden resta un moment en place, le sourire aux lèvres, l'air de se réveiller lentement, comme s'il prenait un petit moment à réaliser la situation, toujours sous l’œil étonné voire un peu agacé des gardes qui ne s'attendaient décidément pas à ce genre de spectacle. En regardant Alhia rejoindre Siasske, apparemment encore sous le coup de l'émotion, le rôdeur lâcha un rire amusé discret, en même temps qu'il se demandait s'ils devraient essayer d'être seuls et de voir jusqu'où allaient leurs intentions communes, mais il chassa cette pensée rapidement, se rendant compte qu'il était toujours debout au milieu du couloir. Il alla s'assoir à côté de Ghalron, Azriv et Joana, les deux adultes le suivant du regard, Azriv arborant fièrement une expression triomphante, alors que Ghalron semblait plus agacé qu'autre chose. Quant à l'enfant, elle semblait surprise, mais comme elle ne connaissait pas vraiment ces deux énergumènes ou leurs caractères respectifs, elle n'eut pas de remarque à faire. En s'asseyant par terre à quelques centimètres d'Azriv, le rôdeur rendit au mage son air ravi, regardant ensuite furtivement sa main comme s'il y sentait encore celle de la druidesse. Azriv eut un petit rire de nez et consentit à laisser l'épaule de Ghalron tranquille, presque étonné que ce dernier ne lui ait pas rappelé plus tôt. Gawel avait jeté un coup d'oeil à Siasske, se demandant si ses instincts de "grande sœur" l'auraient poussée à dire quelque chose, mais celle-ci semblait prendre la situation plutôt bien. Le fusilier eut un sourire qui le surprit lui-même, se rappelant soudainement de ce qui avait précipité cette rencontre entre Marden et Alhia. Il n'y avait franchement pas de quoi faire le faraud.

Cynelwen Lun 12 Juin 2017 - 13:03

Mozdram avait jeté un rapide coup d’œil à l'idylle naissant entre les deux compagnons, ne pouvant s'empêcher un haussement de sourcil amusé. Après tout, il n'y avait pas de meilleur moment pour s'avouer, même à demi-mot, ce que l'on pouvait ressentir. Sans s'en rendre compte, il posa sa main à l'index sectionné sur le pendentif qui ornait son cou. Non loin, Mjoll n'avait prêté que peu d'attention à la scène, qui s'était pourtant déroulée juste sous ses yeux, toujours troublée par ce qui pouvait se passer dans la chambre de son protégé derrière elle.

Le calme était parfaitement revenu dans la pièce, et seulement les œillades entre Marden et Alhia, ainsi qu'une trace de sang sur la porte pouvaient rappeler aux autres cette discussion remplie d'une certaine tension. Soudain, brisant l'accalmie pour favoriser une atmosphère plus anxieuse, les émanations magiques cessèrent de s'échapper du bas de la porte gardée par la vrykule. Entendant des bruits de pas, Mjoll s'écarta afin de ne pas connaître le même sort que Marden. Le Traqueur, Léodan et Irion sortirent alors de la chambre, encore embrumée de magie noire. Leurs alliés, pour le moins douteux, semblaient tous toujours en vie, même si l'expérience infinie paraissait bien plus faible qu'auparavant. Ce dernier avait en effet du mal à garder son air stoïque et s'était même senti obligé de se tenir au mur afin de ne pas s'écrouler. Irion, lui, avait retrouvé son apparence chétive, et probablement plus rassurante tandis qu'à ses côtés, l'ancien thuzadin arborait un sourire satisfait.

Léodan : Le transfert est finalisé. Nous avons tout ce dont nous avons besoin pour mettre un terme au règne de l'Aspect du Chaos.

Irion s'avança de quelques centimètres, faisant face aux compagnons et aux membres d'Umbra encore en vie qui commençaient à se regrouper.

Irion : C'est l'heure, mes amis. Aujourd'hui, nous allons nous rendre dans les Grottes du Temps, domaine des tyrans infinis, et porter un coup fatal à Præter pour que leur fragile organisation s'écroule sur elle-même. Nous n'avons qu'une seule chance... Alors faisons la compter !

Même si les compagnons avaient l'habitude des missions suicides, celle-ci semblait bien différente. Les chances de succès étaient minimes, même avec toute la puissance magique que la Compagnie avait regroupée. L'image d'Aile de Mort, brisé sous une des pattes de l'Ultime Aspect était encore particulièrement claire dans l'esprit des compagnons, empêchant de balayer tous les doutes qui pouvaient les accabler. Toutefois, le fait que cette mission soit la dernière tentative pour permettre au monde de se remettre du carnage causée par les Infinis pouvait encourager... autant qu'elle pouvait terrifier.

Ghalron Fière-Lame Sam 17 Juin 2017 - 15:44

Lorsque les trois individus étaient arrivés dans le couloir, la majorité des personnes rassemblées avaient tourné toute leur attention vers eux. Certains, comme Gawel et Ghalron, s'étaient même levés en signe d'une certaine impatience à mettre fin à cette attente. Azriv observait avec une certaine anxiété, sachant bien que la suite des évènements ne serait pas moins éprouvante, et ce que leurs alliés venaient leur annoncer ne fit que confirmer cette crainte. Contrairement à ce qui avait pu se passer précédemment, Azriv ne fit pas part de ses craintes. Le jeune mage avait bien conscience qu'il s'agissait la du point culminant de leurs actions, de la dernière ligne droite vers leur objectif. Toutes les missions suicides, toutes les fois où ils avaient frôlé la mort, tout cela avait bel et bien un but, et ce but était en vue, avec peu de chances de réussir, mais après tout, comment pouvait-il en être autrement ? Azriv soupira en se forçant à ne pas penser au pire, comme on se forcerait à faire quelque chose de déplaisant. Il essayait de repenser à toutes les fois où il aurait pu abandonner mais où ses compagnons lui avaient donné du cœur, mais ce n'était pas chose simple. Le jeune mage se mit à observer ses compagnons, espérant trouver chez eux une image de détermination et de courage qui lui faisaient défaut. Son regard s'attarda sur Siasske, qu'il avait souvent perçu comme quelqu'un qui avait foi en ce qu'ils faisaient, puis sur Gawel, qu'il ne voyait jamais discuter un ordre, et simplement aller de l'avant en encaissant les épreuves. Enfin il vit Ghalron, toujours prêt pour l'action, quoi qu'il lui en coûterait, et Mozdram. Ils avaient fait bien du chemin depuis que le Roué les avaient rejoints, et sa relation avec eux le montrait bien. Ils étaient tous si différents, et pourtant ils avaient -la plupart du temps- réussi à mettre leurs contradictions de côté, surmontant les épreuves, et regardant l'adversité en face, ensemble. Le jeune mage hocha imperceptiblement la tête, comme s'il avait mieux compris la situation, et se leva à la suite des autres, semblant bien moins hésitant. Il eut un regard pour Joana, qui semblait d'un coup assez effrayée par les nouvelles. La petite avait gardé des séquelles de l'attaque, bien entendu. Elle avait souvent besoin de la présence de son père ou de quelqu'un en qui elle avait confiance, y compris lorsqu'elle se réveillait en pleine nuit, harcelée par des cauchemars réminiscents du tragique évènement. Azriv lui ébouriffa gentiment les cheveux, alors qu'il croisait son regard débordant d'inquiétude, et Joana se serra un moment contre lui. Marden, encore assis, vit la scène d'un coup d’œil, se demandant brièvement ce qu'il adviendrait de la gamine s'ils devaient échouer, mais il se dit que ce n'était pas l'état d'esprit à adopter. Il se concentra à nouveau sur leurs trois alliés, attendant des directives plus terre à terre. Les encouragements d'Irion étaient bienvenus, mais avec ce qu'ils avaient vu lors de leur dernière confrontation avec leurs ennemis, leurs chances paraissaient bien maigres, et garder la foi pouvait être compliqué pour bon nombre d'entre eux.

Siasske Ombrelune Ven 23 Juin 2017 - 14:03

Alhia dévisageait ses Compagnons à l’annonce de leur très proche départ. Elle s’était levée en même temps que Siasske, lorsque leur trois alliés de circonstances avaient enfin mis le nez hors de la salle où ils se trouvaient depuis plusieurs jours.
La Chasseresse à côté d’elle se serait presque inquiétée par le biais d’une question de l’état du Traqueur, qui était devenu si important dans la suite de leur mission, mais elle se retint, se contentant de le dévisager en se demandant si elle avait bien fait.

Sa cadette fit la moue en la voyant faire, avant d’apercevoir Azriv, qui regardait dans leur direction. Il jaugeait la Bien-Née notamment, Alhia put le deviner facilement, et au regard qu’il posait sur la Kaldorei ainsi que sur d’autres d’entre eux, les plus vaillants se fit-elle comme réflexion, elle comprit que tout comme elle il cherchait cette figure rassurante et victorieuse.
La position de Siasske ne laissait d’ailleurs pas de doute en la foi qu’elle avait dans ce qu’ils faisaient et la Druidesse ressentait de manière étouffée cette fierté qui émanait de la Chasseresse se tenant droite, une main sur le pommeau de son épée et le menton haut, aillant posé son regard déterminé sur Irion alors que ce dernier les encourageait une énième fois.
Cette fierté, et l’espoir, gonflait la poitrine de la Bien-Née qui se permit même de sourire à sa protégée lorsqu’elle détourna durant deux secondes ses yeux de l’Aspect pour les poser sur elle. Celle-ci le lui rendit, plus que reconnaissante envers l’un de ses maîtres d’être là pour l’encourager et lui faire comprendre que tous ensembles ils vaincraient, qu’importe les risques. Et des risques Alhia savait que son aînée n’hésiterait pas à en prendre dans cette mission qui s’annonçait plus que décisive.

Sia’, bas : Je pensais ne jamais voir un jour pareil arriver, j’espérais qu’on n’arriverait jamais à de telles actions auparavant… Mais je suis sûre au fond de moi que tout se rétablira, avec ou sans nous.
Al’ : Faisons en sorte que l’on compte alors !

La Druidesse lui serra la main avec ce sourire optimiste qui semblait lumineux dans tant d’incertitude, et Siasske lui rendit sa poigne avec un hochement de tête déterminée.

Cynelwen Lun 4 Sep 2017 - 17:27

Irion s'avança alors au milieu de ses camarades jusqu'à rejoindre la salle du conseil. L'Aspect de l'Ordre regarda alors longuement chacun des survivants qui le rejoignaient autour de la table. Il n'était plus qu'une vingtaine et pourtant il fallait qu'ils renversent la situation, ce que des millions de personne avant eux n'avaient pas réussi à faire durant les cinq dernières années. Alors que le Traqueur reprenait lentement ses esprits, Léodan qui était resté à côté du dragon crépusculaire posa ses mains sur la table dans le but de prendre la parole. Son visage, même si maigrement éclairé par les lueurs magiques s'extirpant de ses yeux, avait perdu l'expression moqueuse, qu'il avait habituellement, pour préférer un air grave et sérieux.

Léodan : L'Aspect du Chaos s'est retranché dans son bastion après son combat contre Aile de Mort, dans le but de récupérer mais aussi de dévorer la puissance qu'il a soutiré au cadavre de son confrère. Nous ne pouvons laisser cela arriver ou ce sera la fin de tout.

Le calme régnait dans la pièce, toutes les personnes présentes se préparant à écouter attentivement les directives de l'ultime plan d'Umbra.

Léodan : Khadgar et moi allons téléporter le reste du groupe directement dans les Grottes du Temps. Là-bas, dans la gueule du loup, le Traqueur Infini, grâce à l’artefact du Vol de Bronze surchargé qui réside en lui, aura la mission de nous protéger de toutes les attaques infinies.

Léodan envoya un regard à Khadgar, qui découvrait comme les autres le plan du nécromancien. L'ancien vigile avait les yeux écarquillés, comprenant peu à peu que chaque étape du plan était encore plus impossible à réaliser que la précédente.

Léodan : Nous, les psykers, utiliseront une partie de l'énergie présente dans le corps du Traqueur pour atteindre directement l'esprit de Præteromnozmu puisqu'il nous est impossible de blesser cette créature sur le plan physique. Si l'Aspect du Chaos est encore suffisamment affaibli de sa dernière confrontation, une passerelle s'établira.

Broxigar, comme d'autres, fronça les sourcils qu'il n'avait pas, comprenant visiblement de moins en moins en quoi consistait le plan.

Léodan : Pendant le temps où le lien psychique sera maintenu, le chef des Infinis se trouvera dans un état semblable à un coma. Je ne pense pas toutefois que nous serons à même de maintenir la connexion plus de quelques minutes vu sa puissance.
Mozdram, hésitant : Attendez, vous voulez qu'on attaque directement l'esprit d'un dieu ?..
Léodan, hochant la tête : Précisément. Nous ne savons pas ce que vous allez trouver à l'intérieur de l'esprit du wyrm mais nous allons faire en sorte d'établir un monde qui ressemble au nôtre pour que vos âmes respectives puissent évoluer dans des repères familiers.

Le Roué se recula de quelques pas avant de toucher du bout des doigts sa longue moustache effilée, visiblement appréhensif.

Ghalron Fière-Lame Mer 6 Sep 2017 - 16:28

Certains des membres de l'assemblée échangèrent des regards trahissant leurs positions sur la mission à venir. Nul besoin d'être un génie tactique pour comprendre que c'était leur dernière chance, que cette même chance était bien maigre, et que tous les "mais vous êtes fous !" du monde ne changeraient rien à ce plan. Et d'ailleurs, bien malin qui en trouverait un meilleur et moins dangereux. Les compagnons d'infortune étaient pour certains l'image même de la détermination, comme Gawel ou Ghalron, qui ne s'attendaient à rien de moins dangereux. Le doute et la peur étaient encore bien présents chez d'autres, retenus par les dernières onces de bon sens et d'instinct de survie qu'il leur restait. Azriv n'était clairement pas tranquille, et ceux qui le connaissaient le devinaient à son expression, mais il se garda bien de faire un commentaire. Marden tentait de garder la face, tâchant de faire comme si pénétrer l'esprit d'un dieu dont la puissance dépassait l'entendement lui semblait aussi aisé qu'une mission de routine, mais il était clair que le rôdeur rejoignait Mozdram dans sa stupeur. L'impossible leur était demandé, et ceux qui avaient crée ce plan n'y croyait probablement pas plus que ceux qui le découvraient à l'instant. En réalisant que tout cela était bien réel et que cette histoire de "rentrer dans l'esprit de leur némésis" était bien à prendre au premier degré, Marden eut un rictus nerveux, comme s'il peinait à imaginer que ce fut possible. Cette hésitation passa inaperçue pour certains, mais pas pour Azriv, dont le fragile courage fut troublé par l'image. Marden était de ceux qui semblaient ne jamais vraiment avoir peur, mais cela faisait déjà quelques semaines que le rôdeur ne semblait plus si désinvolte, plus prompt à rire face à l'adversité. Pour le mage, le voir douter, c'était une preuve de plus qu'ils se précipitaient vers une mort certaine. Se raccrochant à ce qu'il lui restait de sang-froid et de courage, Azriv décida de s'en remettre aux psykers, se disant qu'ils savaient ce qu'ils faisaient. Comme chez d'autres, le doute subsistait, mais, comme pour tous, il n'y avait plus d'autre choix à présent. À son grand étonnement, cette pensée suffit à rasséréner Azriv pour le moment.

Siasske Ombrelune Dim 17 Sep 2017 - 0:32

La Bien-Née n'était pas facilement impressionable, et après avoir vu deux Aspects de ce monde se battre sur le flanc d'une montagne, l'idée de devoir pénétrer l'esprit d'un de ceux là ne la fit que hausser un sourcil. Après tout, l'escalade du risque de leurs missions ne pouvait qu'aboutir à celle, probablement la dernière, qui s'offrait à eux en cet instant.
Alhia à côté d'elle était beaucoup plus sujette aux spectacles d'émotions, et tout son visage s'arrondit à l'annonce du plan élaboré par le Psyker, le Traqueur et le nouvel Aspect, démontrant sa stupéfaction à l'idée qu'une telle chose soit possible. Certes elle avait eu pendant longtemps un lien mental, mais qui n'était que psychique, avec sa consoeur Elfique et elle avait assisté à nombre de démonstrations magiques somme toutes impressionnantes (la pigmentation actuelle de Siasske en était un parfait exemple), mais jamais elle ne s'était imaginée arpentant littéralement l'esprit d'un "Dieu", pour reprendre le terme des autres compagnons qui avaient parlé.

La manoeuvre semblait risqué, même pour la Chasseresse qui, bien qu'elle n'ait pas été aussi stupéfaite que sa cadette, avait surtout noté qu'ils ne posséderaient qu'une courte fenêtre d'action une fois "à l'intérieur". Tout dépendrait de leurs actions et leur coordination à ce moment précis, et elle préféra ne pas imaginer ce qu'une toute petite erreur pourrait avoir comme conséquence.
Elle se massa l'épaule gauche, là où sa marque noire résidait, plus sombre que le reste de sa peau, aillant la sensation que cette dernière appelait à être utilisée. L'idée de devoir à nouveau y faire appel la fit broncher, mais si les prochaines heures le demandaient, il en serait ainsi.

Une fois la stupeur et l'appréhension passées, Alhia s'étonna elle-même en voyant qu'elle ne ressentait plus autant de peur qu'avant vis à vis de ce qu'ils allaient faire. Elle savait qu'ils n'en reviendraient certainement pas, ou alors profondément changés ou meurtris, mais étonnamment, il y avait cette petite voix dans sa tête qui lui disait que même si elle ne foulait plus la terre d'Azeroth, des centaines de milliers de personnes le feraient pour elle, libérés du joug d'un terrible ennemi.
Un frisson la parcourut en pensant à ça, et elle préféra chasser ses pensées de sa tête, alors que Siasske à côté d'elle resserait la sangle de son carquois passant sur son épaule et son torse, s'assurant du maintien de ses armes. Ce geste sonna comme un départ, et la Druidesse souffla en agitant les mains, posant son regard un à un sur les Compagnons et les survivants qui les accompagneraient dans cette tâche, s'attardant plus longtemps sur Marden. Sa vision lui tira un sourire satisfait, avec la sensation d'avoir accompli une tâche importante avant la fin, une tâche nécessaire qui ne se révélait que maintenant au dernier moment, mais que l'idée d'avoir réalisée la faisait se sentir plus légère et rassénérée, reboostée pour les événements à venir.

Siasske posa une main sur l'épaule tressautante de sa cadette en lui souriant.

Sia', juste pour elle-deux : Tu me sembles étrangement bien excitée pour quelque chose d'aussi dangereux.
Al' : Je sais maintenant que c'est dangereux, mais nécessaire pour la survie de tous. Et ça ne me fait plus peur.
Sia' : Plus du tout?
Al' : Plus autant qu'avant. J'ai compris mon utilité dans ce groupe, j'ai appris, après tant de mois, à comprendre, à réfléchir et à savoir agir. Je sais que ce qu'on s'apprête à faire est démentiel, improbable et hautement mortel.
Sia' : Ca...
Al' : Mais là, étrangement, ça ne me fait plus paniquer, ça ne m'empêche plus de réfléchir et d'agir. Et puis...
Sia' : Oui?
Al' : Il n'y a plus ta super-conscience et ton extra-confiance en toi au-dessus de moi pour me bloquer. Et ça aide beaucoup.

La Druidesse lui sourit, et son aînée lui sourit en retour, contente de voir que sa consoeur avait évolué, et qu'elle ne serait plus un boulet pour les autres et pour elle-même dorénavant.

Même si cela avait pris beaucoup de temps.

Cynelwen Dim 10 Nov 2019 - 14:20

« Attaquer l'esprit d'un dieu ». Cette phrase que Mozdram avait prononcé hantait désormais son esprit. Bien que tout était compréhensible, l'ampleur de ce qu'ils devaient accomplir ne pouvait être réellement envisagé par un esprit mortel comme le sien. Qu'est-ce que lui et ses camarades allaient bien pouvoir trouver dans l'esprit perverti du wyrm ancestral ? Cette créature qui avait fait main basse sur Azeroth et presque anéanti la résistance sur Drænor ne pouvait en effet être détruit lors d'un simple affrontement physique. Pour autant cela ne voulait certainement pas dire que son âme était plus facilement atteignable. Le Roué l'avait vu lors de l'exécution d'Aile de Mort, il avait regardé ses yeux et aucune lueur de doute n'était perceptible. Le vétéran s'assit sur l'une des rares chaises présente et observa le groupe qu'il avait aidé à former.

Arkturus, de l'autre côté de la table, n'était plus que l'ombre de lui même. Lui qui souhaitait rétablir une forme d'équilibre doutait des procédés d'Umbra et se mettait à dos peu à peu tous ses compagnons. D'ailleurs, son air résigné en disait long sur ce qu'il pensait de la future et dernière mission de ce périple. Ce n'était pas son chant du cygne rêvé mais le worgen n'avait pas d'autres choix.

Broxigar, non loin de Ghalron et sa fille, se remettait encore de ses blessures infligées durant la dernière embuscade des infinis, qui avait emporté tant d'entre eux. Sa colère et sa soif de vengeance avaient éclipsées tous les autres sentiments qui faisait de lui un des compagnons les plus agréables du groupe. Le murn'dar tenait déjà sa hache dans une de ses mains, la serrant de toutes ses forces, en attendant le prochain combat avec une impatience non dissimulée.

Cynelwen, mimant Mozdram involontairement, s'était elle aussi éloignée de la table pour rejoindre un coin de la pièce et observait les autres à son tour. Tout comme le chef de la Compagnie, elle dissimulait ses émotions derrière un masque impassible mais son comportement la trahissait. La gardienne, bien loin d'être différente, redoutait elle aussi ce qui allait se passer.

Mjoll, à droite d'Irion, le nouvel Aspect de l'Ordre, regardait son protégé, emplie d'une fierté certaine. Nul doute qu'elle n'avait jamais pensé en arriver là lorsqu'on lui avait confié son œuf mais le voir maintenant, entouré de héros, prêts à combattre un mal déraisonnable la remplissait d'espoir. Peu importe la finalité de leurs actions, la chasseresse aura fait de son mieux pour protéger ce monde qu'elle aimerait connaître.

Therdag regardait la carte des Grottes du Temps posée sur la table de guerre. Il était comme aspiré par les changements qu'elle subissait en permanence, s'imaginant un lieu tout aussi cauchemardesque que le Royaume des Ombres où Umbra avait fondée leur sanctuaire. Sa curiosité de prospecteur et ses peurs liés aux événements passés se mélangeaient pour donner une expression déconfite sur son visage, qui n'avait rien à envier à la plupart de ses camarades appréhensifs.

Léodan, tout comme le Traqueur Infini, continuait d'expliquer quelques formalités concernant la mission, expliquant notamment la puissance inimaginable entourant l'Aspect du Chaos, aussi bien en soutien militaire qu'en puissance magique. Là où le Traqueur Infini expliquait d'un air froid et neutre ce qui les attendait, Léodan laissait percevoir son sadisme par un maigre rictus dissimulé à chacune de ses fins de phrase. La création attendait l'aboutissement de sa vengeance, le créateur malsain, lui, souhaitait voir à l’œuvre ce qu'il aurait voulu être.

Quant à Irion, qui cherchait à rassurer ses camarades dans une période toute aussi sombre lui, ses discours inspirants ne faisaient, en réalité, que souligner l'importance capitale de leur ultime tâche. Pour autant, il semblait désolé d'avoir embarqué tous ses guerriers, qui lui était encore inconnus il y a peu, dans une aventure aussi grandiloquente mais maintenant qu'il les avait à ses côtés, l'Aspect ne pouvait envisager personne d'autres pour les remplacer.

Mozdram se releva alors de sa chaise, un sourire moqueur aux lèvres, attirant au passage l'attention de l'assemblée sur lui.

Mozdram : Nos esprits étant déjà brisés par les exactions de ce monstre infâme, je pense qu'en effet, il n'y a pas plus poétique que de lui rendre la pareille.

Il prit le médaillon de sa bien-aimée entre ses doigts, ferma ses yeux puis se mit à chanter en drænique. C'était une chanson qu'il avait écrite il y a longtemps, avec ses camarades Ostracisés, à cette époque où il errait en Outreterre pour occire les démons et leurs serviteurs. Ces paroles furent reconnues par ses camarades de longue date, se souvenant de leur chef Mozdram, lors d'une fin de soirée, titubant dans les ruelles de Shattrath et chantant cette hymne qu'il avait ensuite résumé succinctement en «Nous summes la Lumire dans les Tnèbres » avant de s'effondrer dans les quartiers de la Compagnie.

Ghalron Fière-Lame Dim 10 Nov 2019 - 18:09

Il y avait quelque chose de glaçant, comme un air de veillée funèbre, et rien de surprenant à cela. Toutes les personnes présentes, peu importe leur statut, leurs liens, ce qu'elles avaient vécu, toutes en étaient au même point : plus moyen de faire marche arrière maintenant, il leur fallait aller de l'avant et suivre ce plan, peu importe ce qu'ils en pensaient. Un phénomène curieux semblait se produire; au fur et à mesure que les minutes passaient, de moins en moins des compagnons semblaient hésitants, comme si tous avaient accepté leur destin, mission réussie ou pas. Par le passé, ils avaient tous, ouvertement pour certains, et lors de nuits sans sommeil pour d'autres, questionné leurs buts, leurs intentions, le bien-fondé de leurs actes, leurs alliances, ce lien si étrange qui semblait les unir, mais tant de chemin avait été parcouru depuis, si bien que tout paraissait clair, à la veille de l'apocalypse. Si l'issue du plan était incertaine, le rôle qu'ils avaient à jouer était clair, et pour beaucoup, la détermination et la résignation prenaient le pas sur la peur et les doutes. Certains, peut être tous, trouvaient réconfort et courage dans la présence de leurs compagnons. Ils étaient ensemble, soudés jusqu'à la fin du monde, et cela n'avait jamais été aussi littéral. Azriv, décidé à suivre ce plan et à faire de son mieux pour ne plus penser à sa peur, adressa un fin sourire à Ghalron, qui lui rendit. Ils restaient silencieux, mais le premier champ de bataille se déroulait dans leurs esprits. Des images leur revenait, de tout ce qui les avait amenés à ce moment décisif, des plus dures épreuves aux surprenants moments de camaraderie. En un échange de regard, sans un mot, ils se comprenaient. Ghalron était agréablement surpris de la détermination qu'affichait le jeune mage, mais après tout, ils avaient tous bien changé ces derniers temps, et la peur s'était faite rare dans leurs rangs, même chez ceux qui étaient auparavant les plus fragiles. S'il ne l'aurait pas admis à voix haute, Ghalron était admiratif de cette bande si étrangement assortie. Lui qui pourtant se souciait peu du sort du monde il y a encore quelques temps, rien ne le ferait reculer désormais.

Gawel écoutait les dernières instructions et recommandations qu'on leur faisait, cherchant à prendre toutes les informations nécessaires pour mener leur mission à bien, même si le vétéran savait bien que la mission serait ardue. Ses espoirs étaient minces, mais plutôt que de se laisser aller au désespoir et au défaitisme, quelque chose le poussa à penser aux plus jeunes, à ceux dont toute la vie serait compromise s'ils échouaient. L'échec n'était pas une option, ou en tout cas, partir du principe qu'ils ne pouvaient pas réussir lui semblait bien égoïste. Le fusilier prit une grande inspiration, appelant le courage de ses vœux. Quand Mozdram se leva et prononça cette phrase, qui sonnait comme des dernières paroles, Marden, les bras croisés en attendant la sentence, ne put retenir un petit rire. Oui, ça n'était que justice. Il ne s'était jamais vu comme un héros, un sauveur quelconque, mais c'était bien leur bande qui allait tenter cette mission démente, peu importe son estime de lui-même. Aller en découdre et renvoyer l'ascenseur à leur ennemi, ça, ça lui parlait déjà plus. Et même si leurs chances de réussite -sans parler de chances de survie- paraissaient illusoires, il fallait tenter, il n'aurait jamais pu se pardonner de se défiler si près du but. Son regard s'attarda tour à tour sur toutes les personnes présentes, cherchant à déceler les derniers doutes, mais beaucoup s'étaient déjà armés de courage, des exemples à suivre dans cette situation, quoi qu'ils puissent en dire. Et puis, lorsque invraisemblablement, Mozdram entonna son hymne, il ne resta pas surpris longtemps. Il connaissait cette chanson, il se rappelait bien de cette soirée, et la différence de contexte lui arracha un sourire. Pendant un moment, le rôdeur se demanda s'il allait joindre sa voix à celle du Roué, ou si le moment était bien trop personnel et s'il ne ferait pas mieux de le laisser, mais la réponse sembla s'imposer à lui, sans qu'il ne le réalise complètement, les mots et les notes sortaient de sa gorge naturellement, comme s'il n'avait pas d'autre choix que de soutenir Mozdram de sa voix, comme il le faisait avec ses actes et ses armes depuis un moment. Les deux voix étaient bien différentes, mais l'harmonie avec laquelle elles s'épousaient était irréelle, ou peut-être était-ce cette étrange ambiance qui donnait cette impression. Poétique, c'était certainement le mot.

Siasske Ombrelune Dim 10 Nov 2019 - 19:38

Dans cette ambiance à la fois austère et tendue, Siasske et Alhia se tenaient côte à côte non loin de la table de commandement, toutes deux attentives aux diverses explications et autres discours déblatérés par les instigateurs de cette folle entreprise. Le fait que la Druidesse fasse preuve d’autant de sérieux pouvait surprendre, mais elle avait véritablement l’air de s’investir, hochant parfois légèrement la tête à l’écoute de ses "supérieurs".
Son ainée à côté d’elle tentait à se laisser distraire par le comportement des personnes présentes avec eux dans la pièce, son regard passant lentement de l’un à l’autre. Petit à petit, chacun des compagnons prenaient conscience de ce qui se profilait devant eux, aussi bien l’importance de la mission que les risques qu’elle comportait. Elle fixa Mozdram lorsqu’il se releva, et un léger sourire en coin se dessina sur ses lèvres à l’évocation du mot "poétique". Il fallait bien reconnaître que l’entièreté de la chose était ironique.
Alhia se désintéressa des explications militaires et logiques en observant du coin de l’œil l’expression du visage de la Bien-Née. Le sourire flottant sur ses lèvres avait changé, et s’était adouci lorsque leur Chef avait commencé à chanter. Ni l’une ni l’autre ne se joignirent au chant, ne voulant pas gâcher ce beau moment, mais la Druidesse ne put s’empêcher de passer ses bras à celui de Siasske, se tenant sur sa droite, et de poser sa tête contre son épaule en regardant, alors que Marden lui ne se faisait pas prier pour accompagner le Krokul.

Lorsque leur voix s’estompèrent finalement, la Chasseresse eut une hésitation avant de s’adresser au roué, alors que sa cadette la regardait avec étonnement, se détachant quelque peu d’elle.

Sia’ : Mozdram, je ne prétends pas parler pour tous mes Compagnons mais… Je tenais à m’excuser de notre comportement à ton arrivée. Nous avons agi comme des enfants, et vraiment de manière stupide. Malgré cela, ta dévotion vis-à-vis de ce groupe n’a cessé de croître et tu as su continuer à aller de l’avant avec nous. Les choses sont loins d'avoir toujours été aussi glorieuses qu'on le voudrait, et je sais que cela peut en affecter certains dans cette pièce, mais peu importe comment elles se termineront d'ici peu... Je suis fière que ce soit avec toi.

Elle balaya les Compagnons du regard rapidement.

Sia' : Et que ce soit aussi avec vous. Que vous ayez joint cette... "aventure" de gré ou de force, personne ne niera que cela vous a donné une force nouvelle, et que vous êtes bien loin d'être les mêmes qu'au début. Si ma fin se trouve tout proche... Eh bien je l'accueille avec le sentiment d'avoir accompli ce que j'ai toujours voulu : restaurer et protéger l'équilibre du monde. Qu'il soit véritablement le mien ou non, j'ai espoir que tout aille pour le mieux dans le futur, pour tous ceux que je laisserais en mon absence.

Son regard verdâtre se posa au sol lorsqu'elle se tût. Si la mort la cueillait maintenant, alors enfin elle pourrait rejoindre Almalril sur le chemin vers Elune et le repos éternel, après avoir veillé une dernière fois à ce que Thrain soit toujours debout, et vivant. L'Elfe de la Nuit se rassurait à son sujet, car s'il n'était pas ici avec eux dans cette mission suicide, au moins avait-il une chance plus infime qu'elle de survivre à cette domination.

En serrant les poings elle releva la tête vers Alhia qui lui souriait, une manière à elle de dire "les gentils gagnent, les méchants perdent", et de lui faire comprendre qu'ils se serreraient les coudes pour tous s'en sortir. Ou en tout cas, qu'elle y veillerait

Cynelwen Jeu 14 Nov 2019 - 15:16

(Thème)

Irion, bien qu'il ne parlait pas le drænique, comprenait tout de même le sens profond de cette chanson. Le chant était mélancolique, certes, mais pas dénué d'espoir. Une ardeur renouvelée naissait en l'Aspect et il ne put s'empêcher de murmurer un remerciement à l'égard du Krokul. Lui, ce vétéran aguerri, avait vu tant d'horreurs, survécu à des dizaines, voir même des centaines, de situations catastrophiques, perdu tant de proches et pourtant, il se tenait toujours debout, devant eux, prêt à défendre ceux qui étaient toujours là.

Après que le chant ce soit terminé, un léger silence s'ensuivit. Mozdram rouvrit les yeux et adressa un signe de la main à Marden. Ce guerrier de la justice et ce tourne casaque avaient beaucoup de points en commun finalement. Le vieux soldat aux neuf doigts fut surpris par l'apparition soudaine de Siasske devant lui. Elle, la tenace shen'dralar, s'excusait du comportement de ses compagnons lors de leur première rencontre. Il ne put lui répondre que par un sourire, exprimant une mansuétude certaine. En son for intérieur, le Roué pensa quelques instants à l'ancien Chef de la Compagnie. Cet orc avait réussi à unir ces parias pour accomplir un objectif commun, et de surcroît d'une grande noblesse. L'aura du Champion de Goldrinn rayonnait toujours, même maintenant et le Repenti s'en était imprégné, sans avoir jamais vraiment connu sa source.

L'Aspect de l'Ordre s'approcha par la suite de Ghalron, prenant directement la suite du discours de Siasske.

Irion : Et pour maintenir ces générations futures, je me vois dans l'obligation d'interdire à cette fière lame qui se trouve être ta fille de nous rejoindre dans le combat qui nous oppose à mon confrère tyrannique.

Le dirigeant d'Umbra envoya un sourire à Joana avant de s'adresser directement à elle.

Irion : Ton père doit accomplir de grandes choses pour te protéger mais comme tu le sais, il aime les situations dangereuses... Et tu en as déjà trop vécu.

Le Fils des Ténèbres fit ensuite signe de s'avancer aux derniers membres originels de la Ligue des Assassins.

Irion : Winstone, Myrokos, Sæl, je vous charge de protéger cette jeune fille au péril de votre vie en notre absence. Ne me décevez pas.

Le vieux prêtre haut-elfe posa alors sa main sur l'épaule de son chef, un regard triste mais admiratif lui étant adressé.

Sæl : Il en va de même pour vous, « Nathaniel Werenholm ». Accomplissez votre tyrannicide et revenez nous vite.

Broxigar s'avança à son tour et s'agenouilla en face de Joana. Il lui ébouriffa une dernière fois les cheveux avant de sortir de sa botte une longue dague de manufacture orque, l'observant quelques instants avant de la tendre à la jeune sin'dorei.

Broxigar : Cette dague m'a été offerte par mon père Koruk, le premier des Saurcroc. Elle est à toi désormais car tu dois être à même de te défendre pour mener à bien ta destinée.

Sur ces paroles, qui bien que guerrières, étaient emplies d'une grande tendresse, le murn'dar se releva et reprit son air déterminé, donnant au passage une tape amicale un peu trop forte à son camarade borgne.

Broxigar : Alors ?! Il me semble que le temps presse non ? *s’esclaffe* Allons défier une ultime fois celui qui ne peut pas perdre.

Khadgar laissa alors échapper un léger rire. Durant toutes ces scènes qui s'étaient déroulées devant ses yeux, il ne pouvait s'empêcher de penser à ses anciens compagnons des Fils de Lothar. Cette camaraderie et cette bravoure qui les caractérisaient tant se retrouvaient chez ces nouveaux alliés. Peut-être était-ce le comportement de tous les héros face à l'adversité ? Quittant ses pensées, l'ancien Vigile hocha lentement la tête vers son confrère orc, qui ne put s'empêcher un grognement intimidant, avant de lever la main en l'air. Irion, Léodan et le Traqueur Infini l'imitèrent alors et des volutes de différentes énergies magiques se mirent à graviter autour des compagnons. Un à un, les ultimes défenseurs d'Azeroth se mirent à disparaître, maintenant prêts à affronter celui qui voudrait tous les emporter dans sa folie.

Ghalron Fière-Lame Jeu 14 Nov 2019 - 19:25

En écoutant les mots de Siasske, Gawel avait souri, le fusilier trouvant important le fait de faire amende honorable auprès de leur supérieur et ami, qui avait été accueilli plus que froidement par la troupe, même si leurs rapports s'étaient bien vite améliorés. Ces derniers moments de calme avaient une aura bien différente du reste du temps, le calme avant la tempête, et tous semblaient plus francs, Marden n'avait pas la moindre remarque amusée à faire, il semblait même... presque ému devant ces divers adieux plus ou moins explicites. Il observa la réaction de Ghalron, alors que le chevalier, avant que les confrères d'Irion ne s'approchent, mettait un genou au sol pour se retrouver face à sa fille. Cette séparation lui déchirait le coeur, et il aurait préféré l'éviter, mais dans ces circonstances, la raison primait sur l'émotion. La jeune fille n'avait nullement sa place sur le champ de bataille, et il s'efforça de se convaincre qu'il ne l'abandonnait pas, pas une nouvelle fois, et qu'il serait de retour, en vie, pour s'occuper d'elle, pour la voir grandir, lui permettre d'avoir un meilleur futur. Ghalron ouvrit les bras, serrant Joana contre lui, et lui promettant au creux de l'oreille qu'il serait vite de retour, qu'il ne partirait plus, devant la moue un rien réprobatrice de la fillette. Le chevalier borgne finit par se relever après un moment, souriant en voyant Broxigar approcher avec une dague. Il fit un signe de tête à Irion, plaçant sans un mot sa confiance en ses hommes. Retrouver Joana avait été un incroyable coup de chance, et si le destin prévoyait cruellement de lui enlever alors qu'il venait à peine de la retrouver, alors il lui tordrait personnellement le cou, d'une façon ou d'une autre. Après un moment de silence, une main se posa sur l'épaule du chevalier.

Azriv : Prêt ?

Ghalron : Hmhm. On a bien failli attendre.
Azriv : Voilà une attitude qui fait plaisir, mon grand ! J'ai bien failli ne pas te reconnaître, on aurait presque dit que tu ressentais quelque chose !

Les deux compagnons de longue date échangèrent un regard et un sourire, ils avaient effectivement bien assez traîné. Azriv ne fit pas de remarque sur l'infinie tristesse qu'il avait lu sur le visage de Ghalron, et Ghalron ne fit pas de remarque sur les larmes qui avaient envahi les yeux du mage quand Siasske s'était adressée à eux. Comme toujours, ils savaient sans avoir à en dire trop. Ghalron se tourna vers la seconde famille qu'ils s'étaient tous constitués, et leur adressa un sourire féroce, faisant sûrement partie de sa mise en condition pour la bataille à venir.

Ghalron : Alors, on va lui foutre une raclée à ce dieu ?
Marden : Approbation.

Gawel : T'as juste dit "approbation" ? T'as le don pour les derniers mots dramatiques...

Marden : Derniers mots, derniers mots, t'as peut-être déjà un pied dans la tombe, mais moi je suis pas défaitiste comme ça !

Gawel : Mouais.

Les compagnons se rassemblèrent pour se mettre en route, tous plus ou moins rassérénés (ou résignés). Oui, même avec toute cette émotion, certaines choses ne changeaient pas. Au milieu de ces échanges de bon ton, et avant que les compagnons ne soient envoyés vers leur destination, la petite voix de Joana s'éleva, l'enfant tenant dans ses mains cette dague semblant bien trop grande dans ses mains. Comme un air de reproche dans sa voix, qu'elle ne tentait pas encore de camoufler avec un tact trop propre aux adultes.

Joana : Tu reviens hein, papa ? Sinon je viens pour toi, et moi j'ai pas peur d'eux !

Ghalron : *souriant* Je te le promets. Et si jamais quelque chose m'arrive, je sais que tu me sauveras.

Le chevalier ne cachait pas une certaine fierté, il trouvait ça fou qu'avec tout ce qu'elle avait pu voir et vivre ces derniers temps, elle se montre aussi brave. Ghalron leva la main pour faire un signe d'au-revoir à Joana, que la petite lui rendit, les yeux déjà embués de larmes, mais arborant un curieux air de détermination qui n'était pas inconnu aux compagnons de son père.

Cynelwen Mar 19 Nov 2019 - 19:01

Le regard déterminé de Joana en avait encouragé plus d'un. En effet, cette seule enfant matérialisait toutes les raisons de leur combat. Pour elle, et pour tous les autres, ils devaient mettre fin à la Domination pour qu'il y ait un futur.

Une soudaine lumière les aveugla lorsqu'ils se matérialisèrent dans les Grottes du Temps. En recouvrant la vue, les héros remarquèrent que Khadgar et Léodan étaient submergés par l'Immateria, à un point tel qu'on ne pouvait percevoir que maigrement leur silhouette. Les plus observateurs purent déceler quelques tremblements incontrôlés, manifestation physique de leur lutte invisible contre l'Ultime Aspect. Prouvant qu'ils n'allaient pas perdre le contrôle aussi vite, une bulle protectrice se forma alors autour du groupe et les émanations entourant les deux psykers s'atténuèrent jusqu'à disparaître totalement. Une fois leur protection parfaitement établie, le Traqueur Infini s'avança en premier, se servant d'une de ses lames comme d'une boussole alors que l'orbe en son milieu crépitait elle aussi de cette énergie divine.

Ne pouvant que suivre, les ultimes défenseurs furent les témoins de mosaïques se formant tout autour d'eux, aussi bien sur les murs granite noir qui les entouraient que dans le sable fin, sous leur pied. Ces œuvres d'arts décrivaient tout autant la naissance, et la chute de civilisations oubliées que des vies plus anodines. Se perdant dans leur contemplation, certains aventuriers remarquèrent que lorsque leur regard se fixait, c'était leur histoire qui se formait sous leurs yeux, montrant sans discrimination les moments les plus heureux comme les plus sombres de leur vie.

Arkturus, ironique : Je ne sais pas ce que vous voyez vous, dans votre passé, mais pour moi ce ne sont que des magnifiques souvenirs.

Le worgen laissa échapper un rire amer, cherchant au passage à se libérer de ces échos d'une autre époque. Pour ceux ayant eu le courage de revoir d'un œil extérieur leur propre histoire, les réminiscences s'arrêtèrent sur cet instant précis. Leur propre regard les transperçant, incertain du futur qui allait bientôt se dessiner.

Soudainement, le Traqueur s'arrêta, faisant disparaître sa lame pour tenir sa tête. Il suffoqua l'espace d'un instant, se laissant tomber un genou à terre, assaillie par une multitude de visions appartenant chacune à une différente âme le composant. Toutefois, relativement vite, le Traqueur reprit en contenance et, sans un mot, poursuivit sa marche, cette fois à une cadence plus élevée avant de s'arrêter, volontairement, de nouveau devant un autre témoignage du passé.

Cette fois, tous furent témoins de la même histoire... L'histoire d'un monde qui n'était pas le leur mais qui lui ressemblait étrangement... Une autre Azeroth, celle de Præteromnozmu... D'abord, une planète au bord de la destruction se dévoile à eux. Les raisons sont multiples concernant cette apocalypse mais une l'emporte sur toutes les autres : l'existence même des mortels... Ensuite, un rachitique dragon de bronze s'allie avec des créatures tentaculaires tapies dans l'ombre, regagnant une puissance phénoménale. Toutefois, ce pacte contre-nature est de courte durée puisque le wyrm est assassiné par un de ses congénères. Les écailles de son meurtrier se recouvrent de noires et des stries bleues lui parsèment le corps alors qu'il assimile l'énergie de son semblable... S'ensuit une multitude d'images de carnage, plus dérangeantes les unes que les autres, s'accélérant jusqu'à ce qu'il ne reste plus qu'un désert de cendres... Et au milieu de cette dévastation, se trouve le dragon meurtrier, seul, le regard paniqué tandis que les monstres dissimulés l'encerclent.

Ghalron Fière-Lame Ven 29 Nov 2019 - 21:20

Les grottes du temps étaient une bien étrange vision, un endroit hors du temps, comme si l'esthétique des maîtres des lieux primaient sur des aspects plus pratiques. Marden en était à se demander, sûrement encore une fois pour dédramatiser, si ce sable allait se retrouver coincé partout comme le sable d'une plage, quand son regard se porta sur les curieuses œuvres d'art qui leur faisait face, et au début, ça lui paraissait abstrait. Encore une fois, les délires des dragons le dépassait. Mais en plissant les yeux, il lui sembla d'abord reconnaître des formes, avant que l'image ne lui paraisse claire comme de l'eau de roche. Il se revoyait, plusieurs années en arrière, bien avant de rencontrer ses compagnons d'infortune, il se revoyait fuir devant les gardes dans son village natal, puis il revoyait une fin de soirée tranquille, cette fois-ci avec ses compagnons, un bout de repos bien mérité qui le fit sourire avec un brin de nostalgie. Le rôdeur détacha ses yeux de la mosaïque, observant rapidement ses compagnons. Sans surprise, nombre d'entre eux semblaient captivés. Il se demanda pendant un instant ce que Ghalron pouvait bien voir pour avoir une expression aussi apaisée une seconde, puis un air horrifié immédiatement après, ou ce qu'Azriv regardait avec un tel attendrissement, le sourire aux lèvres, mais il ne le saurait pas, et puis d'ailleurs, il y avait des choses bien plus importantes à penser. Il remarqua cependant que Gawel ne regardait pas la mosaïque, observant plutôt les autres membres du groupe avec une certaine inquiétude. Le fusilier n'avait pas souhaité revivre quelques moments de son passé que ce soit, n'ayant en tête que les souvenirs les plus cruels, et craignant que s'il voyait les échos d'un bonheur faisant partie d'un passé révolu, cela ne ferait que lui rappeler qu'il n'y avait plus droit. Les réminiscences ne tardèrent pas à s'arrêter, tirant Azriv des souvenirs de sa première rencontre avec Ezral lors d'un cours dont il n'avait, de manière guère surprenante, que très peu de souvenirs à part ça, et sauvant Ghalron avant qu'il ne vive une deuxième fois la perte de son œil. Le chevalier mit quelques secondes à recouvrer son souffle, il avait manqué de se crier à lui-même d'éviter le coup, se sentant aussi désarmé que ce soir-la, en proie à autant de colère que de surprise. La où son mage de comparse était attristé de voir ses souvenirs se dissiper, lui était reconnaissant d'être tiré de cette éprouvante contemplation.

Tous virent le déroulement de l'histoire de leur ennemi et de ses origines, certains d'un air presque contemplatif, d'autres d'un œil méfiant ou intéressé. Le parallèle était cruellement évident, et beaucoup d'entre eux furent accablés par un certain malaise devant ces images terribles, même s'ils ne perdaient pas de vue leur mission. Les scènes successives de carnage étaient dures à soutenir, même pour les vétérans aguerris qu'ils étaient, et certains cherchaient à se soustraire au spectacle, sans vraiment y parvenir. Même si les "héros" gardaient en tête les discours sur les générations futures et sur l'avenir de la planète, il fallait bien reconnaître que leur volonté n'avait pas finie d'être éprouvée. Toutefois, leur but restait clair, ils n'avaient pas d'autre choix que de se battre, quoi qu'il leur en coûte. Face à ce sinistre spectacle, les compagnons échangèrent des regards, d'abord hésitants, mais trouvant en chacun toujours plus de détermination.

Siasske Ombrelune Mer 4 Déc 2019 - 3:00

Avançant au rythme du groupe et de leur protection, les deux Elfes de la Nuit du groupe se perdaient dans la contemplation des scènes offertes à travers ces fenêtres sur le temps.
Alhia eut d'abord l'air surprise quand elle découvrit qu'en s'attardant un peu plus sur ces miroirs du passé, ce n'était pas celui d'une fringante jeune femme qu'elle redécouvrait, mais bien celui de l'âme vivant actuellement dans l'enveloppe charnelle qu'elle était. Sous ses yeux ébahis, elle se revit à peine âgée de quelques semaines, n'étant encore qu'un chaton, roulée en boule contre un corps semblable au sien si ce n'était la différence de taille, avant que deux mains d'un violet sombre ne viennent la soulever de terre, l'arrachant à la froideur du cadavre de sa mère. Les yeux du très jeune félin croisèrent ceux à la couleur bleue glacée d'une grande Elfe à la silhouette athlétique la tenant face à elle en l'air, avant de la serrer contre elle en parlant d'une voix qui se voulait douce, et rassurante. Puis ce fut la chaleur familière d'une fourrure contre la sienne qui l'accueillit, celle d'un robuste sabre-de-givre aussi blanc que neige.
Les souvenirs agréable pour Alhia continuèrent ainsi tant qu'elle les fixa, se revoyant faire ses premiers pas et premières aventures avec la Chasseresse, se revoyant en train d'agacer son père adoptif avec ses jeux de chaton, s'épanouissant et grandissant rapidement au gré des voyages de sa sauveuse.

A ses côtés, Siasske tentait de rester aussi impassible qu'elle le pouvait, mais elle devait bien reconnaître que les hauts et les bas de sa relativement longue existence étaient plus éprouvants qu'elle ne l'aurait imaginé. Elle naissait, elle grandissait, à l'abri des murs d'Eldre'Thalas. Elle apprenait, elle se perfectionnait, elle démontrait de ses compétences d'archères à ses instructeurs, se sentant utile et à sa place. Et puis il y avait la mort, l'oppression alors que sa famille disparaissait, suivi du manque et de la douleur d'un sevrage bien trop sous-estimé. A nouveau, une main se tendait et la relevait, elle s'habituait, elle se désintoxicait peu à peu de la magie, de ses fausses croyances, elle reprenait des forces aussi et réapprenait à vivre en société grâce à Almaril. Et puis, une fois encore au sommet du bonheur semblait-il, elle se voyait subir le manque, la douleur, tous deux cette fois-ci mêlés à une haine insatiable, que même la longue et effrénée traque qui s'en était suivie n'avait pas suffie à satisfaire. Fermant les yeux dans l'espoir que les images ne cessent, elle dût se résoudre à se voir une nouvelle fois en proie à ses démons et à sa culpabilité alors qu'elle voyait son idylle avec Thrain se reconstituer puis se mettre comme sur pause, alors qu'elle faisait les cents pas dans un couloir rempli de prêtres, attendant anxieusement de savoir si une fois encore l'un de ses proches lui serait enlevé.
Au gré d'un effort coûteux, la Shen'dralar parvint à s'arracher aux souvenirs anxiogènes de l'attente, ne supportant plus les montagnes russes que ces échos lui faisaient revivre.

L'Elfe n'eut cependant pas à en supporter plus, son attention fut à nouveau dirigée sur le Traqueur les guidant depuis leur arrivée lorsque ce dernier s'arrêta, visiblement pris de vertiges. Cela ne dura qu'un court instant, qu'elle mit à profit pour faire sortir sa cadette de ses rêveries, avant qu'ils ne reprennent leur avancée, cette fois-ci tous témoins de la même vision terrifiante qui se déroulait sous leur yeux. Désolation, mort, apocalypse...
Alhia en eut des frissons, se rapprochant inconsciemment des membres du groupe l'entourant pour chercher à se rassurer, alors que Siasske derrière elle observait le tout d'un air impassible. Ils étaient là pour empêcher cet effroyable destin après tout, et de manière bornée, elle refusait donc de croire en ce qu'elle voyait.

Cynelwen Sam 7 Déc 2019 - 21:14

Devant cette vision du passé de leur némésis, les sentiments des aventuriers oscillaient entre la peur, le dégoût et la rage. Mozdram, Arkturus et Irion étaient probablement les plus attentifs aux raisons, ainsi qu'aux conséquences des actions, de Præteromnozmu. Comment un être infiniment sage et dévoué à la protection de son monde avait pu s'abaisser au rang des démons ? Bouillonnant de rage, Mozdram s'avança de quelques pas lorsque la vision fut terminée. Ses armes étaient dégainées et il s'apprêtait à s'en servir contre ce miroir aux réflexions dérangeantes.

Mozdram, murmurant : Il l'a déjà fait...

Le krokul resserra davantage son emprise sur ses armes, laissant les chaînes s'étendre et les lames s'écraser dans le sable reflétant le destin de milliers de personnes.

Mozdram : Il a déjà causé une pareille destruction. Toute cette dévastation, toutes ces vies prises, toutes ces catastrophes. Tout cela pour rien...

Le vétéran avança encore, menaçant à tout instant de franchir la barrière protectrice.

Mozdram : Et il ose recommencer... *laisse échapper un léger rire dément* Ce monstre est l'incarnation de la folie. Il est prêt à refaire la même erreur, exactement la même, et espérer un résultat différent.
Arkturus : En effet, ce dragon est totalement sous l'emprise de son complexe de sauveur... J'imagine que c'est ce qui menace tous les "héros".

Le Repenti se tourna subitement pour faire face au Héraut de Goldrinn. Son regard le foudroyait car le vétéran savait très bien que les propos du worgen désabusé n'étaient pas innocents. Comment osaient-ils dresser un parallèle entre ce tyran et eux ? Ils étaient les résistants à son hégémonie, le dernier rempart face à la dévastation du monde et la fin de tout. Arkturus baissa les yeux et les oreilles, ne retirant toutefois aucun de ses propos malgré l'insistance muette mais furieuse de Mozdram.

Irion : Il a raison.

L'Aspect de l'Ordre posa une main, se voulant réconfortante, sur l'épaule du druide de la serre, tout en regardant un à un chacun des compagnons qu'il avait amené jusqu'ici.

Irion : Ce dragon est un être ancestral, il n'a pas pu succombé à une telle folie du jour au lendemain. Ses vertus se sont étendues peu à peu comme une gangrène qui ont eu raison de son corps et de son âme. *prenant une légère pause* Nous serions victimes du même hubris en imaginant qu'il soit impossible pour nous de chuter dans la même spirale infernale.

Mozdram eut un rictus de désapprobation mais ne dit mot tandis qu'Arkturus ne rejetait pas, étonnamment, le réconfort apporté par le soutien moral et physique du dragonnet crépusculaire.

Siasske Ombrelune Mar 31 Déc 2019 - 16:58

Alhia et Siasske observaient toutes deux la vision d’horreur et de grandeur lié à l’adversaire le plus puissant qu’ils s’apprêtaient tous à affronter. En comprenant ce qu’il se déroulait devant leur yeux, la Chasseresse se renfrogna un peu plus, serrant les poings et les dents. Sa cadette mit un peu plus de temps à comprendre, et ce que n’est qu’avec l’intervention de Mozdram qu’elle réalisa ce qu’il se passait réellement. Elle se retourna vers Siasske avec une expression désemparée.

Al’ : Mais s’il l’a déjà fait...

Cette dernière haussa un sourcil en la fixant, attendant qu’elle exprime le reste de sa pensée.

Al’ : Comment est-ce qu’on peut empêcher que ça recommence une fois encore..?
Sia’ : Nous avons quelque chose de plus que les autres.
Al’ : Siasske, si tu penses qu’un speech sur l’espoir c’est suffisant, je-
Sia’ : Non, idiote. Je parlais de lui.

La Bien-Née pointa du doigt la Traqueur Infini. Et plus précisément le torse de ce dernier.

Sia’ : J’ignore ce qu’il s’est passé dans les autres mondes. Mais nous, nous sommes préparés pour ça.

Elle tenta un haussement d’épaules nonchalant, mais Alhia fit la moue, restant tout de même peu convaincue. D’autant que les propos d’Arkturus et Irion ne la réjouissaient pas non plus. Risquaient-ils vraiment tous de devenir des êtres fous comme Praeter, des êtres aussi... tristes ?
En devinant ce qu’il lui passait par la tête, Siasske vint passer un bras autour de sa consœur, la serrant brièvement contre elle. Celle-ci lui adressa un sourire reconnaissant, et soupira lourdement. Ce soupir qui voulait dire « bon, ben allons-y, on a plus vraiment le choix maintenant..! ».

Ghalron Fière-Lame Jeu 5 Mar 2020 - 17:45

Les mots d'Arkturus auraient pu, dans un passé pas si lointain, sonner comme les divagations d'un homme désespéré, mais aujourd'hui, avec tout ce qu'ils avaient vécu, c'était une sentence glaciale, une possibilité que nombreux des "héros" avaient pris en considération, plus ou moins sérieusement. L'espoir qu'ils avaient de triompher était faible, mais de toutes façons cette conversation avait déjà eu lieu. Et si une partie des compagnons demeuraient convaincus du bien-fondé de leurs actions, ils avaient tous questionné la moralité de leur démarche, la folie les cernait de toutes parts, et pour ne pas céder et abandonner la lutte, il paraissait nécessaire de s'ériger en protecteur du monde, mais étaient-ils si loin que ça de ressembler à leur ennemi ? Parmi ceux qui avaient l'air le moins sûrs de leur situation, curieusement, on trouvait Ghalron. Le chevalier semblait en proie au doute, et cela ne lui ressemblait pas. Un développement qui s'était opéré dernièrement, et nul besoin d'être un génie pour comprendre ce qui avait bien pu l'amener à questionner sa moralité. Il continuait de se montrer assuré dans son rôle de brute, mais le vernis se faisait de plus en plus fin, et ses compagnons les plus proches s'en étaient rendus compte, à commencer par Azriv, et pour une fois les rôles étaient inversés, c'était Ghalron qui trouvait de la détermination dans le regard de son jeune comparse. Le mage avait longuement lutté contre ses peurs pour rester convaincu qu'ils devaient avancer, et s'était fait une raison, mais même en s'entourant d'une équipe aussi déterminée, il se rendait bien compte de l'état critique de la situation, et les divers discours et réalisations entendus avaient fait leur petit effet, même sur les moins sûrs d'eux. Le dernier ajout de Siasske lui remit d'ailleurs du baume au cœur, et il répondit par un signe d'approbation, et un fin sourire, avant de parler d'un ton qu'il voulait confiant, mais dans lequel s'était glissé un tremblement à peine perceptible.

Azriv : Il est prêt à refaire la même erreur ? Très bien, on est prêts à s'opposer à lui, personne n'est aussi préparé que nous, je sais qu'on a nos chances.

Gawel : De toutes façons, pas question de le laisser faire.

Gawel, bras croisés, rendit son sourire à Azriv, pas mécontent du chemin parcouru par le "petit frère" de la bande. Le fusilier était résigné, mais pas désespéré ou abattu, c'était l'état d'esprit calme qui précédait une bataille qu'il savait sans merci, qu'il savait comme étant, selon toute probabilité, celle de la dernière chance. Les mots d'Arkturus et d'Irion étaient marquants, cependant. Il ne dit rien pour ne pas semer plus de doute dans l'assemblée, mais si un être tel que Præteromnozmu avait pu succomber à la folie malgré ses nobles intentions, il était inutile de se dire "oui, mais nous, ça ne nous arrivera pas". Ils allaient devoir faire face, faire de leur mieux, et... ne pas succomber à leur hubris. Peut-être que ça aussi, c'était quelque chose qu'ils avaient plus de chances de réussir tous ensemble, dans cette étrange famille qu'ils avaient crée entre eux. Gawel lança un regard à Marden, qui avait lui aussi l'air d'attendre leur heure, écoutant attentivement chaque mot prononcé par ses compagnons, qu'il soit teinté de doute ou empreint d'espoir. Il n'avait, une fois n'est pas coutume rien à ajouter, se contentant d'un sobre "hm" accompagnant un signe d'acquiescement, tous les regards tournés vers leur but.

Cynelwen Jeu 26 Mar 2020 - 14:41

(Thème)

Irion regardait chacun des champions avec un fin sourire, celui que Mjoll lui adressait si souvent, celui qui ne laissait transparaître que de la fierté. Alors qu'il allait défaire sa main de l'épaule du druide de la serre, rasséréné par les propos de ses camarades, le dragonnet fut soudain projeté au sol. Peu de temps après, un bruit d'éclat de verres se répercutant en écho suivi immédiatement par des cris masquèrent sa chute. L'Aspect de l'Ordre se releva subitement et fit volte face pour observer mais surtout comprendre ce qui se passait autour de lui. La fresque du passé de leur némésis s'était brisée et avait envoyée différents morceaux tranchants emplies de magie droit vers eux. Le jeune Aspect ne devait sa survie qu'à la puissante vrykule qui avait échangé leur place. Non loin d'elle, Léodan gisait au sol, empalé par un fragment. Toujours en vie, il tentait vainement de maintenir le bouclier protégeant le groupe de héros mais comprit que ses actions étaient futiles en voyant Mjoll et Therdag, lui aussi du mauvais côté, tomber à genoux en se tenant le crâne entre leurs mains, luttant contre des murmures indicibles. Khadgar envoya un regard désolé vers ses alliés puis ferma les yeux, relâchant davantage de magie d'Immateria alors que son corps se fragmentait dû à cette puissance divine. Après quelques secondes, son enveloppe charnelle avait disparu et le sage conseiller d'Umbra ressemblait dorénavant davantage à un revenant d'Immateria qu'à un être humain.

Les efforts de Khadgar ne furent toutefois pas vains puisque la sphère protectrice se reformait tout autour d'eux alors que certains des compagnons cherchaient une solution pour sauver leurs trois autres camarades. Ces derniers revenaient lentement à eux mais leur peau avait pâlie et leurs iris s'étaient teintés de blanc. Les deux nouveaux sans-âmes entourèrent alors le psyker agonisant et impuissant puis l'attrapèrent chacun d'un côté dans le but de le déchirer. Sans se concerter avec les autres, le Traqueur Infini puisa dans les réserves de la relique pour les déplacer instantanément hors de vue de ce spectacle morbide.

Khadgar semblant s'être stabilisé sous cette forme presqu'éthérée, se tenait en lévitation au dessus du groupe tandis que sa simple aura semblait alimenter le bouclier protecteur. Le Traqueur Infini avançait lui, avec la même détermination qu'auparavant tandis que les compagnons le suivaient dans un silence pesant. De nouveau, le Traqueur fit une halte mais cette fois ce n'était pas pour observer une vision du passée mais une réalité dérangeante du présent. Une immense haie d'honneur de soldats draconiens infinis se tenait en contrebas, n'attendant visiblement que leur arrivée. À la fin de cette file inquiétante se dressait le trône naturel de l'Aspect du Temps, accaparé cette fois par Præteromnozmu. L'Ultime Aspect, recouvrant encore de ses blessures infligées par Aile de Mort, daigna diriger son attention vers le groupe. Son corps meurtri était par moment illuminé par des émanations magiques projetées par une orbe gravitant autour du dragon, qui ressemblait énormément à celle qu'avait récupéré Irion en dévorant l'âme d'Alexstrasza. D'un mouvement d'aile d'une envergure démesurée, il invita la Compagnie à venir à sa rencontre. Le plus troublant n'était pour autant pas sa stature mais son attitude détachée, le wyrm ancestral ne semblait n'avoir aucune intention hostile envers ses mortels ennemis.

Ghalron Fière-Lame Mar 31 Mar 2020 - 19:35

La situation n'avait de cesse de se dégrader, et pourtant il y avait apparemment toujours pire. Les expressions de l'assemblée passèrent en un instant d'un courage résigné, à la surprise, puis l'horreur. La plupart des compagnons auraient voulu se jeter en avant pour tenter d'empêcher leurs alliés de devenir des sans-âmes, mais ils n'étaient pas préparés, et aucun d'entre eux n'eut le temps de comprendre ce qu'il se passait avant qu'il ne soit trop tard. C'est donc impuissants, bouche bée pour certains ou invectivant leurs ennemis pour d'autres, qu'ils se retrouvèrent une fois de plus à regarder l'apocalypse dans les yeux. Tous les discours de courage et de vaillant sacrifices semblaient à présent bien loin, alors que les "héros" réalisaient dans quel piège ils avaient mis les pieds. L'étau de la rage et de la peur se resserrait autour d'eux, encore plus que d'habitude. Difficile de trouver meilleure illustration de l'expressions "se jeter dans la gueule du loup". Devant leur némésis, ils échangèrent des regards apeurés ou déterminés, confus ou résignés, ou tout en même temps. Ce moment était anticipé de tous, mais ne se présentait pas vraiment comme prévu. Ghalron serra sa prise sur son arme, se contenant visiblement pour ne pas foncer sur leurs ennemis dans un acte désespéré et totalement irresponsable. Pas besoin de se demander s'il était le seul à ressentir la tension de cet instant décisif, l'absence totale de paroles dans le groupe suffisait à évaluer la gravité de la situation. Il eut une pensée pour Joana, la raison de vivre qu'il venait à peine de retrouver, la raison pour laquelle ils devaient être victorieux. Le chevalier chassa la peur de son esprit du mieux qu'il le pouvait, canalisant sa rage en repensant à tout ce qu'ils avaient subi depuis le début de leurs tribulations. Toutes ces belles paroles ne seraient pas en vain, ils allaient vaincre, ou mourir en essayant.

Siasske Ombrelune Ven 3 Avr 2020 - 19:05

Alhia s’était tournée plusieurs fois sur elle-même de manière frénétique lorsqu’Irion s’était retrouvé projeté à terre, cherchant à comprendre ce qu’il se passait et à s’assurer que tout le monde était encore entier. Il n’en fut hélas rien pour les trois compères qu’ils durent laisser en arrière. En jeune fille trop bienveillante qu'elle était, la Druidesse aurait voulu les sauver tous les trois, trouver un moyen de les ramener dans leur bulle protectrice semblant soudainement si fragile par cette attaque, mais Siasske veilla à la retenir, et la força à détourner le regard du funeste sort que subit Léodan par les deux sans-âmes. Même malgré les circonstances de leur première rencontre, perdre une personne au potentiel si efficace que le sien était en leur défaveur. Et perdre deux vaillants défenseurs de ce monde comme Mjoll et Therdag n’était pas une bonne nouvelle non plus, pas après tout ce qu’il avait pu faire avec Umbra et Irion dans l’ombre pour aider à vaincre leur mortel ennemi.

La morbidité de leur destin fut toutefois rapidement balayée dans l’esprit de la Kaldorei, car le spectacle plus sinistre encore de Praeteromnozmu pansant ses plaies en faisant pourtant montre d’un flegme impressionnant en les voyant n’avait rien de réjouissant. Alhia était déboussolée par la peur qu’elle éprouvait en redécouvrant une seconde fois l’Ultime Aspect, et également par son attitude présente, ne comprenant plus vraiment ce qu’il se passait. Il lui semblait pourtant évident que la Compagnie était l’un de ses pires ennemis au vu des incroyables efforts qu’elle avait réalisé pour entraver sa montée en puissance, pourtant la façon qu’il avait de les accueillir en cet instant présent semblait plus neutre, plus "amical". La Bien-Née à ses côtés avait compris ce sentiment curieux qu’éprouvaient deux ennemis mortels et de longue date qui, après des années à se chercher et se braver de loin, se retrouvaient enfin face à face au bout d’un long périple de haine, et se saluaient finalement pour discuter, échanger sur leurs objectifs et leur rancune commune l’un envers l’autre comme le feraient deux vieux amis, avant de finalement se sauter à la gorge pour enfin savoir lequel des deux avaient le dessus.
Et la situation actuelle était exactement ce qu’il était en train de se passer, ce qui n’avait absolument rien de rassurant quand on découvrait au pied du trône de l’Aspect l’armée ~~de cymériens~~ de guerriers qui n’attendaient qu’un mot de leur supérieur pour leur fondre dessus.
Le regard de Siasske fut attiré par la lueur éclatante qu’était Khadgar à cet instant. Nul doute que si un tel nombre de guerriers lançaient un assaut, il en couterait de la vie des Compagnons de le défendre lui, et le Traqueur, qui représentaient à eux deux le seul espoir qu’il avait de mettre fin à la Domination de Praeter.
Elle serra les poings en plissant les yeux, les reposant sur l’imposant dragon qui les toisait à leur opposé, visiblement bien déterminé à son air farouche à en finir avec lui.

Cynelwen Jeu 9 Avr 2020 - 14:33

La Compagnie avançait dorénavant au milieu des régiments de draconiens infinis. Contrairement à ce qui était attendu de cette confrontation, aucun mouvement brusque ne brisait les rangs, ni aucun grognement menaçant ne mettait fin à ce silence confondant. Le Traqueur avançait, son regard rivé sur son objectif, sur sa vengeance qui était bientôt à portée de lame. Irion, accusant toujours le coup de la perte de ses camarades, regardait le sol qui ne montrait plus aucun vestige du passé, le laissant seul dans ses pensées moroses. Lorsqu'ils arrivèrent au pied du trône naturel de Præteromnozmu, le wyrm baissa la tête et envoya un regard curieux, presqu'amusé face à ces insectes qui se présentaient devant lui. De sa voix inquisitrice qui résonnait en écho dans les Grottes du Temps, il s'adressa au groupe.

Præteromnozmu : Vous avez fait un long périple pour m'atteindre et m'abattre mais... sachez que je n'ai aucune rancune envers vous. Après tout, vous faites la seule chose que vous maîtrisez : vous tuez et détruisez. C'est dans votre nature même de mortel.

L'Ultime Aspect regarda ensuite son jeune cousin, Irion, qui mit un certain temps avant de finalement soutenir le regard de son aîné.

Præteromnozmu : Fils des Ténèbres, je sens le doute au fond de toi qui m'a accablé pendant des siècles. Le devoir qu'on t'a imposé est trop lourd pour tes frêles épaules. Tu n'en veux pas, n'est-ce pas ?

(Thème)

Ne répondant pas, Irion mit simplement la main sur le pommeau de l'épée drænique qu'il portait à la ceinture, envoyant un regard plein de haine et de défiance à celui qui cherchait à détruire l'avenir.

Præteromnozmu : Mais tu t'es attaché à ces mortels, n'est-ce pas ? Par respect pour un membre de mon espèce, je vous offre à tous une alternative, l'espoir que vous cherchez tant. *regardant au loin* Vous voyez, être un sans-âme à ces bénéfices. En l'échange de votre servitude, je vous offre le paradis, non pas celui que vous méritez mais celui que vous désirez. Votre existence n'a plus besoin d'être une tourmente, je peux vous bénir.

Broxigar éclata alors soudain de rire, brisant la sérénité du wyrm ancestral, qui échangea son sourire rassurant pour un rictus trahissant son mépris. Arkturus remarqua alors que des rameaux s'extirpaient de la Hache de Cénarius pour entrer dans le corps de son détenteur, serpentant à différents endroits pour finalement recouvrir l'intégralité de sa peau. L'orc envoya un regard à chacun de ses camarades puis traversa la barrière protectrice en murmurant un dernier remerciement à leur égard.

Broxigar : J'ai une contre-proposition. Plutôt que vivre prisonnier dans nos corps, nous allons plutôt t'offrir la délivrance de la mort.

L'Aspect de la Destruction sembla abasourdi par le fait que l'orc se trouvait devant lui, refusant non seulement son offre tout en le défiant mais surtout réussissant l'impossible exploit de résister à sa volonté.

Præteromnozmu : Comment peux-tu te dresser face à moi ?!
Broxigar : Ah ça ?.. *regarde tendrement sa hache* Disons qu'il est dommage que dans ton carnage, tu n’aies pas réussi à éliminer ta tendre sœur la Rêveuse.

Derrière le murn'dar se manifesta alors une forme étoilée, comme une constellation, dessinant un dragon d'une majesté sans pareille. À ses côtés se trouvaient deux silhouettes similaires, une créature ressemblant à un mélange d'elfe et de cerf et une autre, un visage sans corps.

Broxigar : Vois-tu, Azeroth elle-même te déteste.

Rapidement du feu magique se concentra dans la gueule de Præteromnozmu mais il ne réussit pas à le délivrer avant que Broxigar, dans un rugissement bestial, ne plante sa hache dans le sol, délivrant un immense amas de végétation qui s'éparpilla partout dans la Grotte, paralysant immédiatement la légion infinie. Prenant en compte les différents angles dans lesquels partaient les sarments gigantesques, le Traqueur Infini téléporta le groupe hors de portée de la vague de flammes qui se dirigeait vers eux tandis que Broxigar restait là, les silhouettes disparaissant derrière lui. Le murn'dar lâcha doucement sa hache alors que l'armure d'écorces se dissipait et dans un dernier sourire, il accepta son destin à bras ouvert.

L'Ultime Aspect, aveugle à la survie de la Compagnie, se sentit satisfait d'avoir détruit la relique de sa consœur naïve avant de remarquer dans le coin de son œil, une simple branche. Sentant pour la première fois depuis des années l'effroi parcourir son corps, il croisa le regard d'un de ceux qui se dressait face à lui. Le Traqueur Infini, dans un rare moment d'émotion, sourit, avant de planter sa lame infusée, traversant aisément la paupière que Præteromnozmu avait fermée comme dernière défense.

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